Comme chaque premier week-end de septembre depuis plus de quatre siècles, Arboisiens et amis d’Arbois se sont rassemblés pour célébrer le Biou, fête à la fois religieuse et laïque, patrimoniale et populaire. Entre l’office à l’église Saint-Just et la cérémonie républicaine au monument aux morts, la ville a vibré au rythme d’une tradition qui, année après année, renforce son âme collective.
Un héritage en marche vers l’Unesco
« Il y a un an, c’est avec un grand plaisir que nous vous annoncions la sélection du dossier du Biou par la France pour une éventuelle reconnaissance au Patrimoine Immatériel de l’Unesco en 2026 », rappelait Hervé Ligier, président de la société de viticulture et d’horticulture d’Arbois. Aujourd’hui, les choses avancent, discrètement mais sûrement. Pour ce dossier au long cours, du travail, de l’intelligence collective et beaucoup de ténacité ont été mis en œuvre pour réussir. Nous sommes confiants, il nous reste à être patients. Ce cortège du Biou et de la couronne forment un ensemble insolite mais solide par ses valeurs culturelles, cultuelles et républicaines où chacun peut se retrouver dans le respect de l’autre. Ils sont aujourd’hui inséparables. »



Une fête qui rassemble et qui unit
Pour Valérie Depierre, maire d’Arbois, le Biou est bien plus qu’une simple célébration : « Nous sommes tous et toutes ici réunis pour célébrer ce qui fait l’âme d’Arbois. Nos traditions, notre histoire et toutes ces valeurs précieuses qui nous unissent. » Qu’on l’appelle fête du Biou, fête d’Arbois ou fête patronale, cet événement s’offre comme un espace où chacun peut participer « pleinement, selon ses choix, ses avis, ses croyances ».

La cérémonie au monument aux morts, en hommage à la libération de la ville le 4 septembre 1944, reste un moment fort, chargé d’émotion. L’édile a insisté sur la portée mémorielle de la cérémonie, « empreinte de respect, de reconnaissance et de mémoire, mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour que notre ville retrouve la liberté ». Mais aussi sur sa dimension de réconciliation et d’ouverture, soulignant la présence comme chaque année, des représentants allemands d’Hausach : « Leur geste nous enseigne que même après les tragédies de l’histoire, l’amitié entre les peuples peut triompher, ouvrant la voie à un avenir construit sur la paix, le respect et la fraternité ».
« Cette fête réunit petits et grands, habitants de toujours et nouveaux arrivants, observait Valérie Depierre. Notre fête du Biou, c’est cette effervescence, cet engouement à se retrouver, à vivre ensemble des moments de convivialité. »