Suite à la manifestation du 28 septembre dernier, une cinquantaine de salariés de Juralliance étaient encore sur le pont mardi dernier.
Représentant les salariés d’Arbois, Dole, Cramans, ils ont débrayé durant 2 heures en soutien aux agents administratifs, personnel d’entretien et de cuisine exclus de la revalorisation de 183 € obtenue lors des accords du Ségur. Une revalorisation de salaire versée pourtant à cette même catégorie de personnels dans les hôpitaux. Sur les 480 salariés que comptent Juralliance, 108 sont exclus du dispositif « Ségur ».
Cette grève symbolique de deux heures (non rémunérées) a pour but d’attirer l’attention sur ce qui est vécu comme une profonde injustice, une discrimination ressentie par tous. Durant ces deux heures, le service pour les résidents était maintenu.
« Le Ségur est un cache-misère »
Mohamed Tajjar, éducateur spécialisé et élu au CSE (Comité Social et Economique) précise « les directeurs ont envoyé des courriers au Ministère et à la préfecture. Des pétitions ont été envoyées également au ministère, aux politiques et au préfet. Les bas salaires, dont la plupart sont des femmes, se retrouvent exclus de cette revalorisation, alors que dans les hôpitaux cette catégorie de personnel l’a obtenue. Leurs fonctions sont pourtant essentielles dans nos établissements et dans la prise en charge des personnes en situation de handicap ».
« Le Ségur est un cache-misère, reconnaissent Mohamed Tajjar et Didier Vuillien. Les bases de salaire de notre convention collective sont inférieures au smic, et quasiment inchangées depuis 25 ans. Les plus bas salaires courent toujours après le smic même avec les points d’ancienneté. Nos emplois ne sont plus du tout attractifs ».
Le malaise est donc plus profond que le seul « Ségur »…