Au risque de vous décevoir, cet éditorial ne sera pas dédié au chef-d’œuvre cinématographique de Justine Triet (qui pourtant le mérite amplement au vu de son palmarès de récompenses, pardon Justine !), mais au même retour en arrière et à l’introspection parfois nécessaire, sinon indispensable que le film évoque, pour parvenir à avancer vers des jours meilleurs.
Souvenez-vous il y a quatre ans…
Ah non, ne me refaites pas le coup de me rétorquer que « le passé est passé » et qu’il « faut passer à autre chose“ ou ”arrêter de tourner en boucle ». Je n’y parviens pas et de toute façon, je ne le souhaite pas. Du moins, tant que je n’aurai pas obtenu de réponses précises à mes questions précises (ce à quoi les autorités se refusent), et accessoirement sinon une indemnisation au moins une reconnaissance, de l’irréversible préjudice psychique qui a été causé par cet emprisonnement injustifié.
D’ailleurs, je suis loin d’être le seul dans ce cas, ce qui ne me réjouit pas pour autant, mais me conforte dans le fait de me sentir moins isolé, à souffrir encore de ces symptômes post-traumatiques de phobie sociale.
Il y a quatre ans donc, nous venions d’entrer en confinement, la “guerre” était déclarée.
Nous étions suspendus aux chaînes d’information en continu, comparant les compteurs des personnes décédées dans les différents pays d’Europe, à attendre de savoir à quoi ressemblerait notre future destinée.
Avez-vous déjà oublié qu’il nous fallait remplir une attestation pour aller acheter une baguette de pain ? Qu’il nous était formellement interdit de sortir plus d’une heure et à plus d’un kilomètre de notre domicile ? En clair, que nous étions assignés à résidence, mais sans bracelet électronique…
Rappelons-nous aussi du masque obligatoire dans les écoles (parfois même dans la rue !), des commerces ou des activités aléatoirement et soudainement considérés comme essentiels ou non, et puis la cerise sur le gâteau : le fameux pass sanitaire qui, malgré les belles promesses de liberté absolue au pays des Lumières et des droits de l’Homme, s’est bel et bien transformé en pass vaccinal quelques mois plus tard.
C’est pourquoi aujourd’hui, en ce jour de ma fête, je n’aurai qu’un mot (ou deux) pour conclure.
Bon anniversaire !