Oyonnax. Vibrant hommage lors du 11 novembre

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Les drapeaux tricolores, témoins des années passées, sont toujours présents.

Combien il est important de se souvenir du passé, et de transmettre des valeurs de paix et de liberté aux nouvelles générations ! Le message est toujours aussi fort à travers le discours de Michel Perraud, maire d’Oyonnax, et de la lettre de Catherine Vautrin, ministre des Armées, lue par Karine Garcin Escobar, sous-préfète de l’Ain.

“Chaque année, devant les monuments de nos communes, les générations se rejoignent. Unis dans cette mémoire, nous rendons visible l’idéal qui nous tient debout, le sens que nous avons donné à notre histoire, le projet collectif que nous poursuivons par-delà les tragédies, “Construire un ordre tel que la liberté, la sécurité et la dignité de chacun y soit garanties” selon les mots du général de Gaulle en 1941. Ce projet porte un nom : la République” (Extrait du discours).

Karine Garcin Escobar, sous-préfète de Nantua transmet les valeurs de la République à travers la lettre de la ministre des Armées.

De terribles chiffres 

Chiffres qui rappellent toute l’horreur d’une guerre, en France, un million quatre cent mille soldats “tombés au champ d’honneur” et autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. En moyenne, neuf cent jeunes Français mouraient chaque jour sur les champs de bataille. 14-18, un conflit qui a fait plus de neuf millions de morts et disparus, vingt-et-un millions de blessés. Chiffres terrifiants.

“En ce 11 novembre 1918, la France est en liesse. Non seulement la guerre est terminée, mais on est vainqueur. Partout on chante, on danse, on met les tonneaux en perce. Mais dans les foules rassemblées, il y a trop de femmes en deuil, vêtues de noir, mères, épouses, sœurs, trop d’enfants qui ne se réjouissent pas, trop de chagrin dans les cœurs.” C’est par ces mots que Michel Perraud, maire d’Oyonnax, illustre tout le drame de ce conflit. Conflit qui se répètera une vingtaine d’années plus tard, et, qui se déroule, encore et encore, aujourd’hui dans plusieurs parties du monde. Alors, commémorer et transmettre cette mémoire aux jeunes générations n’est pas superflu, honorer les actes de résistances et de bravoures face à la barbarie n’est pas inutile. La ville d’Oyonnax l’a bien compris, ce devoir de mémoire est inscrit dans ses gènes, tournée vers l’espoir d’une vie agréable et sereine, elle n’oublie pas son passé en rappelant et transmettant des valeurs républicaines aux personnes présentes ainsi qu’aux jeunes et futurs citoyens, en espérant qu’aucun conflit ne vienne assombrir notre futur.

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Les jeunes scolaires des écoles ont participé activement en prenant part aux différents tableaux, illustrant les temps forts de cette commémoration.
Autre temps fort, la passation du drapeau entre le conseil municipal des enfants sortant et celui élu cette année. Leur mandat dure deux ans.

Une foule toujours aussi nombreuse 

Un horaire inhabituel n’a pas perturbé les Oyonnaxiens et a permis à de nombreux habitants des villages alentour, ainsi qu’à leurs élus,  d’assister à cette commémoration. Un défilé des forces armées et de sécurité, des discours et reconstitutions de groupes de maquisards le long du cortège, des effets pyrotechniques, des chants, ont rythmé cet après-midi ensoleillée. Une très belle mise en scène à la hauteur des deux événements commémorés. La foule était bien présente le long du parcours du défilé, puis au parc René Nicod où des gradins avaient été installés. Près de 1 500 personnes unies autour d’un devoir de mémoire et d’un message de paix et liberté, porteur d’espoir dans un monde où des conflits subsistent.

Les soldats du 68e régiment d’artillerie d’Afrique aux cotés des jeunes de la Préparation Militaire Marine.
De nombreux élus et représentants des forces de l’ordre étaient présents, avec la présence du général de corps d’armée, Pierre-Joseph Givre.