Chez Kiwi, tous les pains sont fabriqués au levain artisanal (pas de levure industrielle) et cuits au feu de bois. On trouve différentes miches de pain : à la farine blanche, semi-complète, aux graines, le pain sportif…
La pâte est préparée la veille entre 17 h et 20 h puis elle repose à minima six heures. Kiwi est sur le pied de guerre le lendemain dès 2 h. Il faut compter environ deux heures pour que le four à bois soit à la bonne température. Pendant ce temps, notre boulanger réalise les dernières étapes de travail de la pâte avant la cuisson.
Depuis quelques semaines, on peut aussi acheter des galettes au sucre et des brioches. “C’est trop bon !”, a témoigné le petit Simon, 4 ans, venu avec son grand-père.

L’aventure de Kiwi commence dès ses 14 ans, lorsque sa mère lui suggère de faire un stage en boulangerie. Il est encore au collège en classe de 4ème et l’école, c’est pas trop son truc. Il passe un mois l’été chez Bailly-Perret à Oyonnax (aujourd’hui “O Délice de la Plaine”) puis prépare en apprentissage le CAP boulangerie, alternant les cours au CECOF à Ambérieu et la pratique, toujours chez Baillet-Perret. Son CAP en poche, s’ensuivent plusieurs contrats chez des artisans boulangers ainsi qu’en boulangerie franchisée (Marie Blachère). Le jeune homme a déjà son idée en tête : “réussir et ouvrir sa propre boulangerie”, explique-t-il.
Kiwi, c’est un esprit curieux, ouvert sur le monde
Après ces premières expériences professionnelles, Kiwi part en voyage durant cinq ans : Nouvelle Zélande, Australie, plusieurs pays en Asie. Là-bas, il fait des petits boulots (cueillette de fruits, etc) et met de l’argent de côté. A son retour, sa famille, observatrice et bienveillante, est à ses côtés. Lentement, il réfléchit à son outil de travail indispensable : le four ! Il sait qu’il fera du pain cuit au feu de bois, pour le goût mais aussi par choix économique (moins cher que l’électricité ou le gaz).
Il achète en pièces détachées et monte un premier petit four mais qui ne fera pas l’affaire. Puis recommence avec un second, encore sans succès. Suite à diverses recherches, il entre alors en contact avec “L’atelier paysan”, une coopérative basée en Isère qui promeut un modèle agricole non productiviste et propose des formations/tutoriels pour construire son propre matériel, y compris des fours à pains. Et cette fois, le four à bois donne pleinement satisfaction !
Ainsi, en 2021, les premiers pains commencent à sortir de son four. Il a fallu trouver le local : ce sera à côté de la maison familiale. A l’époque, sa petite amie l’aide pour faire connaître sa boulangerie artisanale et organise sa communication. Tout au long du processus et aujourd’hui encore, ses copains donnent un coup de main pour différents travaux. L’entraide et la bonne humeur règnent.

Quand on vient chez Kiwi, on prend le temps de discuter, on peut boire un petit café offert gracieusement par la maison.
Des clients apportent de quoi prendre l’apéro sur le coup de midi. Car le succès de l’Eco Pain (nom de la boulangerie), c’est aussi la convivialité qui règne. On en redemande !
Un deuxième Thibaut s’apprête à vendre son pain dans le Jura
Ce dernier a préparé son CAP boulangerie dans le Jura (CFA de Gevingey, près de Lons-le-Saunier). Les deux Thibaut travaillent ensemble et bientôt, Thibaut Mariller lancera son propre circuit de commercialisation. Il continuera à préparer et cuire le pain à Oyonnax, chez Kiwi, puis le vendra dans les villages autour de Moirans-en-Montagne et du lac de Vouglans. Il est à la recherche du camion adapté. On lui souhaite le même succès que Kiwi !

L’Eco pain, 32 rue Lamartine à Oyonnax (le long de la voie de chemin de fer)
Vente tous les mardis et vendredi entre 10 h et 15 h
A venir : Boulangerie ambulante “Au pain d’antan” – thibaut.mariller@laposte.net
tél : 06 11 49 49 64

























