Mardi 6 août, dans la salle communale, l’émotion se mêlait aux sourires. Monique Dole, 85 ans, avait souhaité organiser un moment de convivialité pour dire publiquement merci à Virgile Fournier, dont la présence d’esprit, un après-midi de mai, lui a sans doute évité le pire.
Le 21 mai dernier, Virgile rentre du collège et s’engage dans la rue qui mène au quartier Saint-Laurent, raconte Dominique Gahier, maire de la commune. Un bruit inhabituel l’interpelle. Il rebrousse chemin, intrigué. C’est là qu’il découvre Monique, à terre, au pied du mur qui borde son jardin. Le terrain est en contrebas, et la chute a été violente. Virgile, discret, raconte simplement : « Je remontais de l’école et j’ai entendu Monique. Je suis venu et je suis allé chercher quelqu’un ».
Quelques semaines plus tard, après une longue convalescence, Monique tenait à marquer le coup. S’adressant directement à son jeune sauveur : « C’est toi Virgile qui nous rassemble aujourd’hui, souligne-t-elle émue. Si je suis là, c’est bien grâce à toi, à ta rapide réaction. Tu m’as trouvée à moitié inconsciente, tu n’as pas hésité à appeler les pompiers… Tu es un gentil garçon, sérieux et responsable ». Elle n’oublie pas non plus de remercier Victor et Antoine Morin, les deux jeunes pompiers de Montigny qui l’ont rassurée sur place, avant que leurs collègues d’Arbois ne la conduisent aux urgences de Dole.
Ce jour-là, Monique tentait de relever un massif d’hortensias tombé. « Je ne sais pas comment je suis tombée… Malaise, imprudence, je ne sais pas. » La chute, d’une hauteur cumulée de plus de deux mètres, lui a valu un lourd traumatisme à la tête, deux mois de rééducation et un grand souvenir : celui d’un adolescent attentif, qui a su réagir.
Pour saluer son geste, le conseil municipal lui a offert une bande dessinée, clin d’œil à sa passion. Monique, elle, lui a remis un cadeau plus personnel.