Quel voisinage entretenons-nous ?

89% des personnes interrogées sont prêtes à consacrer une heure par mois de leur temps pour développer des actions de solidarité de voisinage. 81% des personnes sondées déclarent entretenir de bonnes relations avec leur voisins Les résultats enregistrés soulignent cependant de fortes différences de perception sur le sujet entre les personnes habitant des grandes villes et ceux vivant en milieu rural, ainsi qu’entre les 18/34 ans et les 65 ans et plus. Ceux-ci affichant des perceptions diamétralement opposées sur le sujet… Et vous ? 81% des Français interrogés déclarent entretenir de bonnes relations avec leurs voisins

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A l’occasion du 20ème anniversaire de la Fête des Voisins qui cette année a rassemblé près de 10 millions de Français partout en France, Atanase Perifan, créateur de cet événement qui est aujourd’hui devenu le premier rendez-vous citoyen de France et d’Europe (95% des personnes sondées connaissent l’événement et 32% y participent), a sollicité BVA afin de connaitre l’état d’esprit des Français vis-à-vis de leurs voisins.
« La Fête des Voisins agit comme un catalyseur générateur de centaines de milliers de situation d’entraide. Elle est un point de départ, car la sociabilité est le préalable de l’entraide. Face au vieillissement de la population et à la dépendance, il est illusoire de croire que nous pourrons mettre un travailleur social derrière chaque personne âgée l’été pour la faire boire… Le vrai enjeu, pour préserver notre modèle social fragilisé, est de de développer les solidarités de proximité, en complément des solidarités familiales et institutionnelles. C’est le sens du programme Voisins Solidaires* qui vise à faire du lieu d’habitation un espace d’entraide et du voisinage une communauté solidaire» souligne Atanase Perifan.

Les principaux enseignements du sondage

Premier point : les Français sont prêts à agir au quotidien pour développer la solidarité entre voisins !
87% jugent ce sujet important. 89% déclarent être prêts à donner une heure de leur temps par mois pour rendre service à leurs voisins. Un pourcentage qui monte à 94% chez les 65 ans et plus et à 92% chez les personnes habitant une maison individuelle. 40% sont même prêts à le faire de manière certaine. 41% des sondés attendent un coup de main ponctuel comme le prêt d’un outil, la réception d’un colis, du baby-sitting…, 36% un simple bonjour. Seuls 15% estiment rien n’attendre de leurs voisins…
Ils sont cependant 30 % à déclarer avoir constaté un effritement de la solidarité de proximité durant la décennie écoulée notamment dans les grandes agglomérations de plus de 100 000 habitants. Une perception particulièrement développée chez les 18/24 ans qui sont 40% à dire qu’il y a moins de solidarité entre les voisins depuis 10 ans.
Sans surprise, c’est en Ile-de-France, chez les 25-34 ans et chez les personnes logeant en appartement que ce sentiment est le plus développé. Les retraités ont une perception tout autre : 28% déclarent avoir noté un développement des solidarités de proximité.
En tête du classement des régions les plus engagées : le Centre Val-de-Loire, le Grand Est en en queue de peloton la Bourgogne Franche-Comté, L’Auvergne Rhône Alpes et l’Ile-de-France.

De bonnes relations

Les Français entretiennent de bonnes voire de très bonnes relations avec leurs voisins !
81% des Français interrogés déclarent entretenir de bonnes relations avec leurs voisins dont 23% de « très bonnes relations ». 13% déclarent cependant n’avoir aucune relation avec leurs voisins et seulement 6% en avoir des mauvaises. 63% des personnes sondées déclarent que leurs relations avec leurs voisins sont restées identiques durant ces dix dernières années. Élément intéressant à noter : ce sont les personnes de plus de 65 ans, les ruraux et les habitants de maison qui déclarent avoir de très bonnes relations avec leurs voisins. Sur l’ensemble du territoire français, trois régions se distinguent plus particulièrement en matière de bonnes relations de voisinage : Le Centre Val de Loire, le Grand Est et l’Occitanie qui arrivent en tête du classement. En queue du classement on retrouve Les Hauts de France, la Bourgogne Franche Comté et la Normandie.
« Ceci est encore une très bonne nouvelle. Nous avons trop tendance à voir le côté négatif des relations entre voisins. Il est en effet plus facile de parler de ce qui ne fonctionne pas que de ce qui va bien. La société consumériste génère isolement et indifférence. C’est un fait avéré : il y a une vraie difficulté, voire une souffrance relationnelle à aller vers l’autre. Ces chiffres dressent le portrait d’une France tout autre même s’il ne fait pas se voiler la face. Tous les voisins ne s’entendent pas à merveille mais 8/10 oui… » commente Atanase Périfan.

« Voisins Solidaires » s’inscrit dans le prolongement de la « Fête des Voisins », pour développer une dynamique de solidarité de proximité durable et pérenne

Rencontrer ses voisins une fois par an, c’est un bon début, mais que faire le reste de l’année ? Tel est le défi que « Voisins Solidaires » s’est fixé afin que l’esprit de la « Fête des Voisins » perdure 365 jours par an ! Développé en partenariat avec les mairies, les bailleurs sociaux et les associations, le programme « Voisins Solidaires » offre à chacun l’opportunité de s’inscrire dans un mouvement positif, créateur de valeur sociale et cela toute l’année ! Aujourd’hui, plus de 130.000 réseaux de « Voisins Solidaires » sont actifs en France autour d‘une trentaine d’actions (l’été des Voisins, la rentrée des Voisins, un Voisin malade, Grand Froid, le Noël des Voisins, Génération Voisins, les Gardiens Solidaires…). Autant de prétextes pour s’entraider entre voisins par des gestes simples (aller faire les courses pour une personne âgée, porter des médicaments à un voisin alité, bricoler chez la voisine du dessous, confier son enfant à la mamie du dessus,…).
Une voie ouverte vers le meilleur vivre-ensemble auquel chacun aspire…

Plus d’informations sur www.voisinssolidaires.fr

Sondage BVA réalisé par internet à l’été 2019 sur la base d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assuré grâce à la méthode des quotas et à un redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage et de la personne interrogée, région et catégorie d’agglomération.