Amélie Parisot-Boivin ne lâche rien. Après une médaille de bronze aux championnats d’Europe vétérans en 2023, la judokate arboisienne revient sur les tatamis avec une ambition intacte. Son mariage trois jours avant les derniers Mondiaux à Abu Dhabi l’avait empêchée de participer, mais elle enchaîne cette année les défis personnels et sportifs avec une force tranquille, nourrie par le soutien indéfectible de sa famille et de son club de Salins-les-Bains.
Originaire de Suisse, c’est en France qu’Amélie trouve sa voie, lassée de combattre hors catégorie dans un système helvétique peu favorable à son gabarit. La rencontre de l’amour, puis la rencontre avec la trésorière du club de judo de Salins, l’ancrent définitivement dans le Jura. Elle s’inscrit alors au club salinois, elle commence à donner des cours aux plus jeunes, s’entraîne intensément et progresse jusqu’à obtenir son 2e dan. puis le 3e dan en 2024. Elle a également obtenu le diplôme du CQP (Certificat Qualificatif Professionnel moniteur d’arts martiaux). Aujourd’hui elle vise le 4e dan, tout en préparant les grands rendez-vous à venir.
Une ambition intacte
La saison 2024-2025 a bien démarré pour Amélie avec une première place en master vétérans à Tours, puis une médaille d’argent au tournoi de Gérardmer : autant de jalons qui mènent vers l’objectif de mai prochain, les championnats d’Europe à Riga. « Il y a deux ans, j’y allais décontractée. Cette fois, j’ai davantage la pression, confie-t-elle. D’autant que la compétition s’annonce toujours plus relevée puisque de nombreuses anciennes championnes qui n’ont pas fait de podium aux championnats du monde senior, viennent aujourd’hui chercher des titres en catégorie vétéran. »
Amélie avance avec une motivation profonde. Ce qu’elle fait aujourd’hui, elle le fait pour sa famille, son mari, ses enfants, pour ceux qu’elle forme sur les tatamis salinois. « Si je monte sur le podium, ma première pensée ira vers eux », souffle-t-elle. Elle aspire aussi à rendre fier son club de Salins, son territoire, le Jura tout entier. Dans son combat, il y a bien plus que du sport : il y a une fidélité, un engagement, une fierté silencieuse.