Quel horizon économique pour 2022 ?

La CCI du Jura a dernièrement fait le point sur les différents perspectives entrepreneuriales. Son bilan est assez positif.

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Jean-Pierre Parizon, Président de la CCI et Denis Prat, Directeur Départemental de la Banque de France ont récemment organisé un point sur la situation économique, avec Jean-Luc Blanc Directeur Départemental des Finances Publiques, Jean-Pascal Chopard Directeur de Jura Tourisme et Patrick Franchini, Président de l’UMIH39.
Je
an-Pierre Parizon a rappelé les différentes mesures et interventions de la CCI du Jura pour accompagner les entreprises sur toute la période de crise. Il a par ailleurs fait un état des lieux des unions commerciales, faisant ressortir une reprise d’activités incontestable, mais différenciée selon les secteurs géographiques et le type d’activité, avec la nécessité de prolonger certaines mesures.
Justin Babilotte, sous-préfet du Jura, s’est exprimé sur le bilan provisoire très positif du Plan de relance qui se déploie avec vigueur dans le Jura, à hauteur de 116 millions €. C’est un véritable changement de paradigme dans les efforts d’investissements publics, sur trois volets : la transition écologique, le soutien à la compétitivité, la cohésion sociale et territoriale, sans oublier une mention particulière pour le plan « un jeune, une solution ».
Denis Prat a évoqué la politique monétaire européenne et son impact direct sur la France et notre région. Dans le tableau brossé, il a rappelé les signes positifs mais également les incertitudes pour 2022 et 2023 vis-à-vis des contraintes de l’offre (approvisionnements, prix des intrants…).
Selon lui, « la principale menace sur la reprise, ce sont les difficultés de recrutement qui  touchent la moitié des entreprises ». « Il faut augmenter la qualité de l’offre de travail disponible : formation, réduction du  sous-emploi des  jeunes et des  seniors, et efforts pour rendre le travail plus incitatif » .

Une bonne saison pour les cafetiers-restaurateurs

Jean-Luc Blanc a fait état des dispositifs de sortie de crise pour accompagner le retrait progressif des aides et faciliter la détection des entreprises que la crise a fragilisé, afin de les orienter vers les solutions les mieux adaptées. Est ainsi mis en place depuis septembre, un Comité départemental de sortie de crise sous la houlette du Préfet du Jura.
En ce qui concerne le secteur du tourisme, Jean-Pascal Chopard a dressé un bilan de la saison touristique estivale. Globalement, avec des nuances sectorielles parfois sensibles, 80 % des professionnels considèrent la saison satisfaisante (73% au plan régional), notamment pour les hébergements collectifs et les locations de meublés de tourisme.
Avec un petit plus sur la prolongation de la fréquentation en septembre… On note une stabilité de la clientèle française et un léger retour de la clientèle étrangère, notamment  d’Allemagne, de Belgique ou des Pays bas sur le mois d’Août (mais l’absence par contre des Britanniques).

« Le succès du locatif dans le Jura se confirme »

Selon lui, « Le succès du locatif dans le Jura se confirme ».
Quant aux principales activités, promenade et randonnée (82.8%), visites de sites naturels (59.4%), gastronomie/produits du terroir (46.5%) et activités liées à l’eau (43%) ou encore la pratique du vélo (40%) sont les points forts pour le Jura. La fréquentation globale reste légèrement en baisse par rapport à 2020. Des efforts doivent encore être faits pour la montée en gamme, la gestion des flux et l’équilibre entre territoires. Mais aussi soutenir le tourisme éco-responsable et durable, avec une stratégie de l’offre à conforter pour augmenter la durée des séjours et les taux de dépense.
Enfin Patrick Franchini a fait le point sur la situation des professionnels cafetiers, hôteliers, restaurateurs du Jura, après une période particulièrement difficile, une reprise pour « ré enchanter la gastronomie » et retrouver les clients.
Malgré une météo capricieuse cet été et l’instauration du pass sanitaire, la saison a été bonne, soutenue par un prolongement des aides de l’Etat évitant l’hémorragie de faillites. Il reste à gérer la crise des recrutements, véritable bouleversement du système salarial…
Mais globalement, les différents indicateurs semblent plutôt favorables et permettent d’envisager une année 2022 beaucoup plus faste économiquement, que les deux précédentes.

La rédaction