Val d’Amour. Une année de réflexion et la poursuite de projets majeurs

Après une année marquée par la révision de son projet de territoire, la Communauté de communes du Val d’Amour entame 2025 avec des actions structurantes : ouverture d’une Maison des services à Ounans, commercialisation de la zone d’activité de Bel Air, création d’un Office de tourisme et poursuite du schéma directeur immobilier…

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Les 11 lots de la zone de Bel Air à Port-Lesney. ©Communauté de communes du Val d'Amour.

« Pour nous, l’année 2024 s’est bien déroulée et a surtout été une année de transition. » C’est par ces mots que Rémi Gauthier, directeur général des services de la Communauté de communes du Val d’Amour, dresse le bilan et annonce la couleur des projets 2025. Il revient en détail sur les principaux chantiers en cours et à venir, en restant centré sur l’essentiel : « l’amélioration du quotidien des habitants » et l’intégration des enjeux de transition écologique et énergétique.

Poursuite des chantiers et nouvelles perspectives

Ouverture de la Maison des services à Ounans : les travaux entamés en 2024 se poursuivent, avec une ouverture prévue à la mi-2025. Le bâtiment abritera notamment un guichet d’accueil France Services, une agence postale communale, un Relais parentalité et petite enfance, ainsi qu’un espace dédié aux adolescents au dernier étage. Le coût global s’élève à environ 1,5 million d’€, subventionné à près de 70 % (Fonds vert, Région, fonds européens). Les élus espèrent accueillir le public dès l’été 2025 et tous les services devant être pleinement opérationnels à l’automne.

Commercialisation de la zone d’activité de Bel Air : pour soutenir l’économie locale et accueillir de nouvelles entreprises, la Communauté de communes achève l’extension de cette zone d’activité : 12 hectares supplémentaires ont été aménagés, portant la surface totale à 18 hectares. Les premiers lots commencent à être commercialisés en ce début d’année, pour un investissement d’environ 1,5 million d’€. Ce projet tient compte des objectifs de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050 et mise sur la proximité immédiate de la gare de Mouchard pour favoriser l’emploi local.

Création d’un Office de tourisme : face à un tourisme en plein essor (la taxe de séjour a doublé en 10 ans), la Communauté de communes a décidé, avec l’avis de Jura Tourisme, de créer sa propre structure. Celle-ci valorisera la quarantaine d’hébergeurs du territoire, et les 6 campings. L’Office de tourisme ouvrira le 1er juin 2025, avec une amplitude plus large sur la période estivale et des permanences délocalisées. Le financement repose sur une réorientation des dépenses touristiques déjà existantes, sans budget additionnel.

Atlas de la biodiversité : financé à 75 % par l’Office français de la biodiversité, ce projet de 200 000 € vise à avoir une bonne connaissance de la biodiversité locale pour éclairer la révision du PLUi, prévue fin 2025.

Assainissement et eau : depuis 2017, la Communauté de communes aura investi près de 20 millions d’€ d’ici la fin du mandat pour moderniser stations d’épuration et réseaux. Après la station de Montbarrey, une refonte de celle de Mouchard est à l’étude (2,5 millions d’€) et des travaux réguliers d’étanchéité et de renouvellement sont menés.

Une politique enfance, jeunesse et culture renforcée : en matière d’enfance, un focus est mis sur la lutte contre le harcèlement scolaire et le projet  Val d’Amour 2050, invite les jeunes à imaginer leur territoire de demain. Côté culture : festival de théâtre du 13 au 15 juin, cinéma en plein air en partenariat avec Ecran Mobile et collaborations avec des sites tels que le Moulin de Brainans.

Schéma directeur immobilier : mené sur plusieurs années et tenant compte du renouvellement des mandats, il accompagne les 18 communes sur 3 volets. Le premier concerne l’économie d’énergie, avec un conseiller en économie partagée qui audite les bâtiments publics pour optimiser leur isolation, leur réaménagement voire leur réhabilitation. Le deuxième repose sur le cadastre solaire, dont la seconde phase démarre cette année pour cibler précisément les toitures adaptées à la pose de panneaux photovoltaïques. Enfin, le dernier volet cible l’usage des bâtiments vacants (anciennes écoles…), en favorisant leur reconversion (logements…) plutôt que la construction de nouveaux équipements. L’ensemble des études est financé par la Communauté de communes, qui espère obtenir des crédits d’État afin de soutenir ce projet de long terme.

Des enjeux financiers et de gouvernance

L’un des défis majeurs réside dans l’incertitude autour des financements de l’Etat. En cas de baisse, certains projets pourraient être étalés. Dans le même temps, la Communauté de communes entend rester un levier de développement, pour attirer entreprises, familles et touristes, tout en misant sur la pédagogie afin d’expliquer le rôle du service public local. L’objectif : faire du Val d’Amour un territoire à la fois producteur d’énergie et porteur de services, où l’intérêt collectif et la transition environnementale demeurent au cœur de chaque projet.

B.B