Ce samedi 24 mai, un évènement musical inoubliable s’est déroulé vers les 15 h pour 112 privilégiés dans le décor majestueux et spectaculaire de la chapelle Saint-Romain sur la commune de Pratz, à plus de 720 m d’altitude. Thomas Dunford, surnommé par le journal britannique BBC Magazine « le Clapton du luth », proposait un programme très éclectique avec son instrument ancien et atypique, le luth.
Le récital a permis aux spectateurs de se balader des années 1580 avec le compositeur John Dowland jusqu’en 1920 avec Eric Satie, en passant par Girolamo Kaspberger (1650), Robert de Visée (1720), Marin Marais (1725) et Jean Sébastien Bach (1750). Ce fut une sorte d’inventaire musical à la Prévert, très apprécié du public présent et très connaisseur pour la plupart, qui se termina par un petit « goûter », remarqué. Pour les gens qui ne connaissaient par contre pas l’endroit, ce fut une belle révélation que de découvrir cette chapelle Saint-Romain, se dressant probablement depuis le XIIIème siècle, sur un promontoire rocheux surplombant la vallée de la Bienne de plus de 350 m, découvrant ainsi un havre de forêt d’un vert étincelant ce samedi après-midi…
Un festival qui marie la musique aux lieux qu’il met en avant…
Le Festival de musique du Haut-Jura, à qui l’on doit ce magnifique temps de musique ancienne, s’est déroulé paisiblement depuis le 23 mai jusqu’au 1er juin, avec des lieux emblématiques de concerts, comme la Cathédrale Saint-Jean de Saint-Claude, l’Eglise Notre-Dame de Saint-Lupicin, l’Eglise Saint-Léger de Molinges, le site du Berbois à La Pesse, la forêt d’Etival, la chapelle de Cariche à Septmoncel/Les Molunes, l’abbatiale Saint-Michel de Nantua, ou encore le café classé de la Fraternelle, etc… Ces sites magnifiques mettent encore mieux en valeur la musique et les interprètes de très grande qualité proposés par le Festival. Un vrai régal pour la tête, les yeux, et les oreilles bien sûr…