Mea-culpa ! La France était prête pour accueillir la XXXIIIème olympique de l’ère moderne. Quelle fête ! Révolutionnaire, la cérémonie d’ouverture était géniale ! La France dans sa diversité était représentée. Même notre région… Puisque la prestation de Philippe Katerine (le monsieur bleu), renvoyant à la nudité des Jeux antiques, était aussi une référence à un tableau conservé au musée Magnin, à Dijon. D’un point de vue esthétique, cette cérémonie est également une réussite ! Le clou du spectacle, le retour de Céline Dion depuis la tour Eiffel, sous une pluie battante. Connaissant bien Paris, ces quelques heures de spectacle d’un Paris idéalisé me donnèrent envie de retourner dans la capitale (je n’imagine pas ce que cela doit être pour ceux qui ne la connaissent pas…). Cela tombait bien, nous avions justement des billets pour de l’athlétisme au stade de France le 7 août.

La tour Eiffel le 7 août 2024, durant les Jeux olympiques. Crédit : Anthony Soares.

Comme beaucoup de Francs-Comtois, nous prîmes donc un TGV pour y passer une journée. Dans le métro, entre la gare de Lyon et le stade de France, je vis pour la première fois une « équipe propreté ». Tout était effectivement propre. Tout semblait fonctionner. Arrivés au stade, des hordes de supporters venus de l’ensemble de la planète : Brésil, Pays-Bas, États-Unis, Algérie… Les drapeaux se mêlaient les uns aux autres. Émotion particulière ! Dans le stade, l’ambiance était survoltée. Comme la sensation que les Français présents, ensemble, étaient en vacances et défendaient leurs couleurs. Dès qu’un athlète français était présenté, pour le 800 mètres ou le 5000 mètres, des centaines de personnes agitaient un drapeau.

À la sortie du stade, nous filâmes voir la vasque olympique dans le Jardin des Tuileries, qui, lors de la cérémonie d’ouverture aussi, nous avait fait rêver. Puis, petit tour pour voir les anneaux olympiques sur la tour Eiffel.

Même si la Franche-Comté n’a malheureusement pas accueilli d’épreuves officielles (des installations auraient-elles permis d’en accueillir d’ailleurs ? Pour quel prix ? Avec quel héritage ?), ce fut aussi une grande fête populaire pour les Francs-Comtois : dans les stades ou derrière les écrans. Appréciant peu le sport, je me suis vraiment passionné pour ces Jeux. Peut-être qu’en Franche-Comté, le nombre de licences délivrées à la rentrée s’envolera : ces Jeux vont-ils susciter des vocations ? À surveiller notamment la natation (avec le palmarès de Léon Marchand) ! Alors que notre région semble de plus en plus touristique, nous bénéficierons peut-être aussi des vagues de touristes qui viendront demain, charmés par la beauté de la France.