Nous avons vaincu une pandémie, mais notre société reste rongée par un fléau ! On le retrouve partout en Europe occidentale, et même au-delà. Il y a peu, nous sommes allés à Whitby, dans le Yorkshire (Royaume-Uni) : ville anglaise charmante ! Après avoir vu les ruines de l’abbaye, nous sommes allés prendre un chocolat chaud dans un pub. Quelques tables étaient prises. À droite, un couple. Les deux étaient sur leur téléphone : l’un retouchait les photos qu’il venait de prendre pour les poster sur les réseaux. L’autre devait écrire un SMS. À la table d’à côté, pareil !
Dépendance virtuelle ?
Quelques mois plus tôt, nous allâmes en Suisse, à Lucerne. Nous tombâmes en plein carnaval. L’un des monuments à voir dans cette ville est le Lion, symbole rappelant la mort de Gardes suisses lors de la prise des Tuileries en 1792, durant la Révolution française. Avant même d’en comprendre la signification, voilà que des jeunes femmes se prenaient déjà en selfie, tout sourire devant. Enfin, on a connu pire avec ceux qui osent faire la même chose devant le camp d’Auschwitz, en Pologne. Il y a quelques mois, à Bilbao (Espagne), devant la fondation Guggenheim, même constat ! Sans même admirer l’architecture du musée, un couple se prit, comme par réflexe, en photo en tournant le dos au bâtiment. Mais pas besoin d’aller si loin. Regardez autour de vous : ce fléau est aussi présent en Franche-Comté. Les gens se regardent peu, préférant faire défiler des actualités plus ou moins intéressantes sur leur téléphone. On s’exile tous plus ou moins de notre environnement avec nos téléphones. Et le pire, c’est qu’en écrivant ces lignes dans un train circulant dans le Doubs, je fais la même chose…