Pupillin. Un Biou sous le soleil

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Cette année, ce sont les jeunes vignerons qui portaient le Biou.

Dimanche 15 septembre, le charmant village viticole s’est paré de ses plus beaux atours pour accueillir la traditionnelle fête du Biou. Cet événement annuel, profondément ancré dans le patrimoine local, a une fois de plus réussi à rassembler familles et amis dans une atmosphère chaleureuse et conviviale.

Comme à l’habitude, le cortège s’ébranlait du haut du village en direction de l’église, accompagné par les Jamois de Tourmont. A sa tête, les tout-petits, costumés, portant fièrement hottes et paniers débordants de raisins, suivis des quatre porteurs du « Biou », qui trônera dans le chœur de l’église pendant environ trois semaines.

« Malgré tous les aléas accumulés cette année, on a fait une belle grappe, soulignait Anne-Laure Petit. Chaque vigneron a apporté une cagette de raisins, ce qui montre bien que le Biou est un vrai moment de partage. » Elle mettait ainsi en avant l’esprit de solidarité qui anime les vignerons du village.

Cette année, l’honneur de porter le Biou revenait aux jeunes vignerons du village. En effet, à Pupillin, cette tâche alterne chaque année entre les femmes, les jeunes viticulteurs et les anciens. Pour cette édition 2024, les quatre porteurs choisis étaient Benjamin Benoit, Léo Petit, Kévin Bouillet et Yoshinorai Kuroda, incarnant la nouvelle génération de vignerons.

Après la cérémonie religieuse, Les Jamois de Tourmont animaient la place de l’église tandis qu’un vin d’honneur était offert par la municipalité et les vignerons pupillanais.

Yoshinorai Kuroda est nouveau venu parmi les porteurs. Yoshi, originaire d’Osaka au Japon était charpentier, puis sommelier avant de venir en France en 2015.  « Je suis venu en France pour la culture du vin. J’ai commencé à travailler dans la restauration à Lyon, Aix-en-Provence et Paris. En 2017, j’ai travaillé chez un vigneron en région catalane qui faisait du vin nature. En 2018, j’ai fait une formation de BTS viticulture-œnologie à Montmorot qui m’a amené en stage chez Emmanuel Houillon. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai continué à travailler chez lui, j’y travaille encore 80 % de mon temps, et l’année prochaine encore sûrement, ensuite je m’installerai certainement. J’ai déjà un peu de vigne sur Pupillin et sur Arbois environ 1,5 ha. »