Édito. La coalition des contraires

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Édito.
En écoutant lundi, Michel Barnier « engager, sur le fondement de l’article 49.3 de la Constitution, la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 », formel passage en force contre l’avis du peuple et de ses représentants parlementaires, puis appeler dès le lendemain sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, à un « sursaut de responsabilité », se confondant en excuses mielleuses, en explications fallacieuses, tentant de noyer le poisson en défendant l’indéfendable, pour éviter le couperet de la motion de censure, le déni de réalité s’est fait jour.
Quand vont-ils enfin comprendre que cette grotesque supercherie politicienne pleurnicharde ne fonctionne plus ?
Quand vont-ils enfin admettre que la partie de poker menteur est finie et que l’opinion publique ne se laisse plus manipuler par crainte que l’avenir devienne “plus difficile et plus grave” ? (Comment pourrait-il l’être davantage ? On touche le fond…).
Comment peut-on à ce point persister dans l’erreur, reproduire les mêmes causes, en espérant qu’elles n’entraineront pas les mêmes effets ?
Comment peut-on à ce point occulter que la coalition des contraires (RN et alliés, NFP et alliés) sont et seront toujours dans l’Hémicycle, numériquement supérieures à celle des vaincus (Macronie, LR) des dernières élections européennes et législatives ?
En définitive, la seule question à se poser est : comment sortir le pays de ce bourbier ingouvernable ?
Par des élections législatives anticipées ? Il faut attendre encore au moins 6 mois, et 6 mois, c’est long, très long, trop long. Surtout pour les marchés financiers…
Par une élection présidentielle ? Impossible. Emmanuel Macron a indiqué que puisqu’il a été élu à deux reprises par les Français, il sera « président jusqu’à la dernière seconde ».
Voilà quelle serait pourtant la sortie de l’impasse la plus proche, et la plus apaisante pour tout le monde.
Finalement, vers 22h30, après 3 heures de rabâchage d’une actualité politique déprimante, toute cette mascarade m’est apparue tellement insupportable, que j’ai préféré regarder le film “La Haine” de Mathieu Kassovitz.
« C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien ».
Mais l’important, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage…