Région. Notre région produit moins de déchets et pratique davantage le tri

L’Insee dévoile le chiffre de 529 kg de déchets produits par habitant. Dans l’ensemble, la Bourgogne/Franche-Comté est meilleure élève que la moyenne de France métropolitaine.

0
57
Depuis 2023, le tri s’applique à l’ensemble des emballages et des papiers.

1 480 700 tonnes de déchets ménagers et assimilés, hors déblais et gravats, ont été collectées en Bourgogne/Franche-Comté, soit 529 kg/hab en 2021. C’est 3 % de moins que la moyenne de France métropolitaine, dévoile une nouvelle étude de l’Insee, produite par David Brion et Thésée Sztrakoniczky.


Parmi l’ensemble des déchets collectés, 341 kg/hab. sont recueillis via les circuits de tri (collecte sélective et déchèteries), soit 64 %. Le tri est nettement plus pratiqué en Bourgogne-Franche-Comté qu’en moyenne en France métropolitaine (55 %). Ce taux devrait augmenter à l’avenir puisque depuis 2023, le tri s’applique à l’ensemble des emballages et des papiers. De plus, le tri à la source des biodéchets est devenu obligatoire en 2024. Ce dernier impose aux services de gestion des déchets de proposer une solution pour valoriser les déchets alimentaires en compost ou en biogaz. L’objectif est de réduire les quantités d’ordures ménagères résiduelles, qui sont souvent incinérées.

24 % des quantités de déchets proviennent de la collecte séparée, c’est- à-dire des poubelles de tri et des points d’apports volontaires disposés dans les communes. Les principaux déchets triés sont les matériaux recyclables (papiers, cartons, verre, métaux, plastiques, textiles, etc). Viennent ensuite les déchets verts, les encombrants, les déchets dangereux et autres déchets, plus souvent déposés dans les déchèteries qui récoltent ainsi 40 % de l’ensemble des déchets.

Hors collecte séparée et déchèteries, les 36 % restants correspondent aux ordures ménagères résiduelles recueillies en porte-à-porte dans les poubelles classiques des particuliers et des petites entreprises.

57 % des déchets destinés à la valorisation

57 % des déchets collectés en Bourgogne-Franche-Comté sont destinés à la valorisation, davantage qu’au plan national (49 %). Pour autant, tous les déchets ne sont pas forcément traités de la façon initialement prévue. Dans les centres français de tri par exemple, le taux de refus peut atteindre 30 % des déchets entrants. Deux raisons principales expliquent ces refus qui sont alors incinérés ou stockés. Les déchets peuvent avoir été mal triés au départ ou ils ont pu être orientés vers un site de valorisation inapproprié.

Les quantités de déchets collectés varient fortement en Bourgogne-Franche-Comté. Elles dépassent 647 kg/hab. dans les 10 intercommunalités les plus productrices, alors qu’elles sont inférieures à 437 kg/hab. dans les 10 qui collectent le moins de déchets. Il en va de même de la pratique du tri. Les collectes varient de plus de 470 kg/hab. de déchets triés à moins de 263 kg/hab.

Les quantités par habitant de quatre types de déchets permettent de catégoriser les intercommunalités de la région. Il s’agit des ordures ménagères résiduelles, des déchets triés, du verre et des emballages-journaux-magazines. L’analyse de ces caractéristiques permet de répartir les 113 intercommunalités de la région en quatre groupes.

La quasi-totalité du Jura appartient au deuxième groupe. La collecte de déchets par habitant y est, en 2021, légèrement supérieure à la moyenne régionale. Ceux-ci sont moins souvent envoyés à la valorisation matière ou organique qu’en moyenne dans la région, car il s’agit plus souvent d’ordures ménagères résiduelles et moins de déchets triés. En 2021, peu de biodéchets sont collectés dans ces 25 intercommunalités.

Avec 31 % de la population régionale concernée en 2021, contre 10 % en moyenne en France métropolitaine, la tarification incitative est particulièrement développée en Bourgogne-Franche-Comté. L’Insee estime qu’elle concernait 78 % des habitants de Haute-Saône en 2020, 64 % dans le Doubs, 28 % dans le Territoire de Belfort, et près de 25 % en Côte-d’Or et dans l’Yonne. Elle n’était pas en place dans le Jura et la Nièvre.

Notre rédaction rappelle que tous ces chiffres datent de 2021 et que la situation a évolué dans le département depuis.