L’invité de la semaine : Benjamin Melot

Rencontre avec le désormais célèbre pilote jurassien. A quelques jours de son départ vers son cinquième Dakar... Celui de la consécration ?

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Benjamin Melot, comment qualifier ce cinquième Dakar que tu vas disputer en tant que pilote moto ?
Ce sera effectivement un nouveau challenge qui m’attend en Arabie Saoudite après une deuxième place en 2020 et une troisième en 2021 dans ma catégorie « Original by Motul » (sans assistance). Le départ fictif aura lieu à Jeddah. Puis s’enchaineront le prologue et les 11 autres étapes. Le terrain s’annonce pierreux et piégeux. On verra bien…

Quelles dont tes ambitions pour cette édition 2022 ?
L’objectif principal, c’est déjà de le terminer !
Comme pour toute compétition, on essaye de faire le mieux possible, en évitant les erreurs, en prenant un maximum de précautions.
J’aimerais réussir à conserver une place sur le podium. Et si les éléments me sourient, me battre pour la victoire de la catégorie. Ce serait la consécration.

Du côté de ta machine. Y a-t-il des nouveautés notables ?
Pas vraiment. C’est toujours la même marque : une KTM 450. Celle que je pilote est de nouvelle génération, elle est plus évoluée. Mais globalement, la moto reste la même.
C’est un modèle que je trouve fiable. Il me convient bien.

Après 2021, ce sera une nouvelle course placée sous le signe de la pandémie…
Paradoxalement, ça ne change pas grand-chose, car nous évoluons dans une bulle sanitaire permanente.
ASO a parfaitement su gérer l’organisation. Ce qui nous épargne de certains soucis supplémentaires.

A quoi ressemble une journée-type sur le Dakar ?
Ce sont des journées de 8 à 10 heures, toutes très éprouvantes. Avec un réveil à 4 heures du matin. Une fois les spéciales terminées il faut encore parcourir des centaines de kilomètres jusqu’au bivouac… Ce rallye est une véritable épreuve physique.
C’est un rythme infernal que l’on ne peut pas suivre, si l’on est pas conditionné spécialement pour ça.

 

Le motard a traversé des paysages aussi somptueux que piégeux.

Y-aura-t-il des changements de conditions de course ?
Oui, nous allons cette année composer avec des gilets airbag. Un dispositif pionnier en moto tout terrain. Cet équipement limite considérablement l’impact lors des accidents.
C’est un aspect novateur et sécurisant.

A quoi ressemble ta préparation ?
Il faut sans cesse optimiser l’organisation des entrainements. Régler, aller traquer le petit détail qui manque et que l’on pourrait améliorer…
Cette année la préparation physique est restée primordiale. Mais j’ai profité des périodes de confinement pour travailler la préparation mentale, notamment la concentration et le temps de réaction.
Après mon opération du poignet en début d’année, je savais que j’allais avoir six mois de convalescence. J’en ai également profité pour avancer avec les différents partenaires.

Il est vrai que tu es maintenant devenu un jurassien très populaire…
(Sourire)
En effet, j’ai énormément de partenaires locaux qui me suivent. C’est un noyau d’une trentaine d’entreprises et d’institutionnels, composés de gens adorables avec qui on partage des valeurs communes : le courage, l’effort, le sens du devoir…
On passe aussi de bons moments humainement. Dans la sphère purement sportive comme en dehors. Cela me permet aussi de participer à des activités nouvelles « Made in Jura ».
J’en suis évidemment très heureux.

 

Benjamin Melot a porté les couleurs du Jura et de ses sponsors jusqu’au fin fond de l’Arabie Saoudite.