Jura. L’invité de la rédaction : Christophe Monin

Rencontre avec Christophe Monin, président de l'association BFC EVSM qui assure la sécurité de nombreuses courses cyclistes, marathons, ou triathlons.

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Christophe Monin Crédit: Enzo Saad

Christophe Monin, quel rôle joue votre association? 

« Notre association BFC EVSM regroupe des personnes qui partagent une passion et un art commun, celui de la conduite à moto. Etant tous des motards confirmés, nous prenons en charge l’encadrement et la sécurité des parcours sur de nombreuses manifestations sportives partout en France, comme des courses cyclistes ou des marathons. »

Sur quel type de manifestation sportive êtes-vous présent? 

« Il peut s’agir à la fois de rendez-vous sportif à l’échelle locale, comme la Louis Pasteur ou la  cyclo sportive Vache Qui Rit ou à dimension nationale, le championnat de France ou comme sur le tour de France féminin, masculin et le tour de l’Avenir ou nous avons été sollicités.
Un de mes plus beaux souvenirs, c’est le tour de l’Ardèche : l’une des plus grandes courses cyclistes féminines par étapes du monde.
Nous pouvons venir apporter notre aide à des organisateurs d’événements sur toute la Bourgogne France-Comté et même au-delà, il n’y pas de limite ! Si on a besoin de nous, ils nous suffit d’enfourcher nos montures… »

Comment vous est venu l’idée de créer cette association? 

« Pour la petite histoire, j’étais cycliste amateur licencié depuis de nombreuses années au Vélo Club Dolois (VCD) et j’ai eu un accident en 2009 avec une grosse fracture. Peu de temps après, le Vélo Club Dolois a monté une équipe de division nationale 3, je suis entré dans l’organisation de la DN3, en conduisant les véhicules, le ravito…

Un beau jour, nous avons organisé une manche de coupe de France de DN3 à Dole et c’est alors que le virus de la moto m’a été donné par un arbitre fédéral. Nous sommes partis sur un scooter et là, je me suis rendu compte qu’il fallait que je passe mon permis moto, un peu sur le tard je l’avoue, j’avais 53 ans ! J’ai commencé à encadrer des courses de ci de là, jusqu’à encadrer le tour du Jura, à cette époque il n’était encore qu’une épreuve amateur.

De fil en aiguille et au contact de plusieurs clubs, on faisait régulièrement appel à moi et j’ai tissé des liens avec d’autres motards. Puis en 2017, je me suis dit avec certains qu’il serait bien de créer une structure pour se regrouper et parler d’une même voix, afin de faciliter la vie des organisateurs pour leurs formalités auprès de la Préfecture.

Nous avons officiellement créé notre association en février 2018, avec au départ une quarantaine de motards et au fur à mesure nous avons rayonné un peu partout en Bourgogne Franche-Comté. »

Comment vit votre association ? 

« Ce qui est important de rappeler c’est que nous mettons un point d’honneur au professionnalisme et sur le sérieux de nos motards car lorsque l’on encadre une course il y a des règles. Dans le nom de notre association, il y a le mot « Viabilité » ce qui implique une formation et une certaine crédibilité derrière…

Nous avons la chance d’être affilié (FFC) Fédération Française de Cyclisme, référencé (ASO) Amaury Sport Organisation et d’avoir la confiance des partenaires institutionnels comme la Gendarmerie Nationale. Nos adhérents ont pu participer aux journées trajectoires avec eux et en apprendre beaucoup. J’ai aussi souhaité que l’ensemble de nos motards passent la formation premier secours, formation PSC1. Les clubs sportifs savent qu’ils peuvent nous faire confiance.

Côté finances, nous sommes des bénévoles dans notre travail sur les courses mais également des prestataires de service dans la mesure où nous sommes défrayés sur nos kilomètres en essence, je remercie par la même occasion nos nombreux mécènes qui nous accompagnent.

Je tiens aussi à rappeler que nous sommes une association ancrée localement et que lorsque que l’on intervient au-delà du Jura, nous représentons un peu, dans d’autres contrées, Dole qui est le siège de l’association. »

Quel message souhaitez vous faire passer pour les motards qui auraient envie de vous rejoindre?

« Tout d’abord, que le besoin en bénévolat est réellement présent et que toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, bien sûr il y a une certaine exigence sur la qualité de nos engagements. Mais si vous êtes un motard confirmé et que l’aventure vous intéresse, la porte est grande ouverte. »

Enzo Saad