L’Édito. (Bonne) intelligence avec l’ennemi

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« Si le budget reste inchangé et que le gouvernement utilise l’article 49.3 pour le faire adopter à l’Assemblée nationale, alors une motion de censure tombera » tel est, en substance, le message envoyé par l’ensemble des opposants au gouvernement dont le Nouveau Front populaire et le Rassemblement National et ses alliés, qui du coup, se retrouveraient majoritaires !
On le savait attendu au virage…
Et bien voilà que ce nouveau tournant politique, pourrait bien devenir décisif pour l’avenir (ou la chute ?) du gouvernement de Michel Barnier.
En effet, depuis plusieurs jours, le spectre d’une motion de censure plane sur l’Hémicycle du Palais Bourbon. Une mesure législative symbole de désaccord de l’opposition et d’appel à la responsabilité, sinon de retour à la raison, à l’intention de l’exécutif, qui semble avoir bien vite oublié ses promesses de “compromis” et de « dialogue constructif qui transcende les clivages pour placer l’intérêt général de tous les Français au cœur des préoccupations ».
« Si demain une motion de censure était votée, ce serait une crise de régime, une crise financière qui précipiterait la France dans le gouffre et notamment les plus faibles » estime le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Qui, à l’image des siens, ne compte pas pour autant varier d’un iota le cap d’austérité, notamment d’augmentation des taxes, vers lequel le Titanic France se dirige, embarquant avec lui, l’ensemble de ses passagers, particulièrement ceux occupant les places les moins enviables.
Comment lui expliquer qu’il n’est plus possible pour une immense majorité de Français de se serrer encore la ceinture tant elle est déjà tendue, prête à exploser ?
Qu’attendent-ils pour enfin accomplir le travail en termes de justice sociale, d’équité de qualité de vie, et d’efficience d’un système qui, vu sa pression fiscale écrasante, devrait beaucoup mieux fonctionner… avec suffisamment de fonctionnaires et de moyens.
Cela ne nous indique pas pour autant quelles solutions concrètes et viables peuvent s’envisager pour l’avenir du pays.
D’ailleurs à propos, qui détient réellement le pouvoir ?
Celui qui est confortablement installé dans le fauteuil ministériel, ou celui qui, en face, est en capacité de transformer d’un seul geste le trône, en siège éjectable ?
La question mérite au moins d’être posée, sous peine d’obtenir la réponse très bientôt…