Dole. État de droit ou état du droit ?

Le torchon brûle entre l'Union Écologique et Sociale et la députée Justine Gruet... En cause, une simple polémique politicienne ou une coupable erreur sémantique ?

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Capture d'écran : lefigaro.fr

 

 

L’union Écologique et Sociale.

 

La semaine dernière, Mathieu Schlienger et Laetitia Jarrot-Mermet, co-présidents de l’Union Écologique et Sociale ont rédigé une lettre ouverte, en réaction à la tribune parue dans le Figaro début octobre, où 170 parlementaires (dont la députée de la troisième circonscription, Justine Gruet) expliquaient soutenir la politique de Bruno Retailleau, malgré sa récente déclaration polémique « L’État de droit est essentiel à la démocratie, mais il n’a jamais été figé ».

La missive mentionne :
« Tandis que la députée Justine Gruet apporte sa signature en bas d’une tribune confortant les propos de Bruno Retailleau, faisant mine de confondre l’adaptation des lois et «l’État de droit », notre association l’Union Écologique et Sociale, défenseuse des valeurs humanistes, écologistes et progressistes, se fait le relais de la parole d’Hervé Prat.
Candidat du Nouveau Front Populaire aux dernières Législatives, Hervé Prat a annoncé son retrait dès le soir des résultats du premier tour le plaçant en troisième position. Et ce, afin de ne pas permettre au Rassemblement National d’accéder au pouvoir dans notre circonscription, laissant ainsi de nombreux militants et électeurs de gauche et Écologistes dans le désarroi. Nombre d’entre eux ont cependant adhéré au front républicain qui a permis l’élection de Justine Gruet ! »
L’UES poursuit en argumentant :
« Nous exprimons notre effarement et notre inquiétude de voir avec quel zèle la députée Justine Gruet renie ses propres engagements de second tour : L’État de droit est le rempart contre le basculement d’un pays dans un régime autocratique, de répressions et négation des libertés fondamentales… »

 

La réplique de la députée Justine Gruet

 

 

Justine Gruet

La réponse de la parlementaire ne s’est pas faite attendre :
« Moi-même très attachée à l’État de Droit qui œuvre comme un garde-fou face à la menace d’un État despote, je tiens à réaffirmer qu’il doit être protégé. Pour autant, il faut entendre que notre société fait face à une montée inédite de la violence, relayée par les réseaux sociaux, mettant en cause la sécurité de chacun.
C’est en ce sens que j’ai apporté mon soutien au Ministre de l’Intérieur qui a d’ailleurs repris ses propos pour réaffirmer la nécessité de faire évoluer l’État du Droit afin que les valeurs de la République restent les seules guides d’une société qui doit remettre au cœur de son fonctionnement le respect des lois communes et leur bonne application ».
Et de conclure :
« C’est ce à quoi aspirent d’ailleurs nos concitoyens ».

La tribune peut se trouver via le lien :
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/l-etat-de-droit-n-a-jamais-ete-fige-l-appel-de-170-parlementaires-en-soutien-a-bruno-retailleau-20241003