« En 2020, lorsque le bureau du Pays lédonien a été recomposé, on m’a confié la délégation sur la transition énergétique et écologique », introduit Brigitte Monnet. L’élue de Porte du Jura explique comment, avec ses collègues, elle a empoigné la problématique et structurer le dispositif pour embarquer les quatre EPCI qui composent le Pays (Ecla, Bresse Haute Seille, Porte du Jura et Terre d’Emeraude).
L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) proposait à cette époque un COT (Contrat d’objectif territorial). « Les quatre EPCI et le Pays ont eu une politique volontariste en le signant. » L’Ademe a apporté 75 000 € sur la phase 1. Elle a permis d’engager une chargée de mission et de poser un diagnostic.
« De 2022 à 2023, on a rempli deux référentiels : climat/air/énergie et économie circulaire, un travail particulièrement lourd, poursuit Brigitte Monnet. Les équipes ont ensuite travaillé à un plan d’actions répondant à la question : Jusqu’où je veux aller en 2026 ? » Début 2024, tous les EPCI avaient voté leur plan d’actions qui les engagent sur deux ans.
Car pas question juste de discours ! « Il y aura un audit pour montrer les progrès. Le Pays bénéficiera de 100 000 € de l’Ademe et chaque EPCI de 43 750 € si l’objectif est atteint. »
Une mutualisation de l’innovation territoriale
Elus et techniciens ont travaillé sur des indicateurs spécifiques : sobriété énergétique, gestion des déchets, préservation des ressources. Ils ont pu bénéficier de formations. Il y a quelques jours, Terre d’Emeraude partageait son expérience en matière de sobriété numérique. Mais précédemment, par exemple, Ecla avait partagé ses connaissances en matière de photovoltaïque sur les toitures. « Cela a entraîné une émulation entre nous. »
Prochains chantiers de réflexion : comment intégrer des clauses environnementales dans les marchés publics ? Et également un travail avec la Région afin de mieux appréhender les dispositifs qui existent pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Un stagiaire sera intégré pour réaliser une étude sur la désimperméabilisation des sols.
« Aujourd’hui, on avance, se réjouit Claude Borcard, président du Pays et d’Ecla. On est hauts par rapport aux indicateurs et on va atteindre, je pense, nos nouveaux objectifs. Ce travail imprégnera aussi le Scot (Schéma de cohérence territoriale). »
Pour Jean-Louis Maître, vice-président au Pays et président de Bresse Haute Seille, il est « intéressant d’avoir des objectifs et de savoir qu’on peut les atteindre. Le poids du travail qu’on fait impacte aussi nos partenaires, qui ont des impacts sur les transitions, comme le Sictom ».
« Un travail pour l’avenir », a résumé Claude Borcard.
Un atelier sur la sobriété numérique
Le groupe dédié à la transition énergétique a été créé en 2023. Il travaille sur trois axes majeurs : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Des partenaires extérieurs (Sidec, Enedis, SCIC L’Eclatante…) interviennent régulièrement pour apporter leur expertise.
Le 21 février dernier, le groupe s’est réuni pour la septième fois afin d’aborder l’enjeu de la sobriété numérique. Pascale Morer, consultante spécialisée, a animé un atelier interactif : la Fresque du numérique. Thomas Cabut, responsable du service informatique de Terre d’Emeraude Communauté, a partagé les initiatives mises en place au sein de sa collectivité.
Cette rencontre visait à sensibiliser les participants aux impacts environnementaux du numérique et à identifier des actions concrètes pour une utilisation plus responsable des outils numériques au sein des collectivités.