Édito. L’éternel retour vers le futur

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L’investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche voit déjà émerger les cris d’orfraie d’un certain nombre de vierges effarouchées, visiblement très affectées par le début de la fin du wokisme. C’est du moins ce qui est annoncé…

Certes, Donald Trump a pleinement joué son rôle de catalyseur afin d’inciter à une polarisation des discours autour du genre et de l’identité. De plus, son style de leadership, souvent provocateur et clivant, a créé un environnement où les opinions étaient exacerbées, et où les mouvements sociaux ont cherché à se défendre face à une opposition perçue comme menaçante.

Pour autant, force est de constater que l’arrivée de Trump au pouvoir invite aujourd’hui bon nombre d’Occidentaux à libérer leur parole, affirmant haut et fort (ce qu’ils n’osaient faire avant…) leur rejet d’un progressisme devenu déliquescent.

Une réaction souvent assimilée à la philosophie de l’éternel retour (vers le futur ?), où la défense des valeurs traditionnelles sont brandies comme des remparts contre ce qui est considéré comme une dérive idéologique néfaste, notamment concernant les jeunes générations.

Il semblerait désormais que nous soyons en train d’assister à une réévaluation des priorités sociétales. Une résistance revendiquée, de moins en moins subversive, destinée à rétablir une certaine forme d’équilibre et d’ordre naturel, dans un paysage sociopolitique de plus en plus fragmenté.

A ce sujet, l’atypique Elon Musk et son « Ministère de l’Efficacité », semble susciter un certain enthousiasme. Dans son pays, mais pas seulement.

Il faut dire que dans un cadre gouvernemental, l’efficacité est souvent perçue comme un objectif secondaire, au profit de considérations politiques (surtout électoralistes), sociales et économiques trop nuancées, qui, de fait, diluent le pouvoir décisionnel à travers les différentes strates du millefeuille administratif et territorial. Ce que Bernard Tapie dénonçait déjà en son temps, au début des années 90…

Pas étonnant alors que le fait de remettre en question ces paradigmes, en apportant une logique (plus verticale) inspirée du secteur privé à la gestion des affaires publiques, puisse en défriser quelques-uns.

Envisager l’administration sous l’angle de la performance et de l’optimisation des ressources pourrait pourtant se percevoir comme un nécessaire dépoussiérage, sinon un besoin urgent de repenser toute notre technocratie, excessivement bureaucratisée.
Finalement, l’investiture de Donald Trump deviendrait-elle “une chance pour la France” ?
Wait and see…