Antoine, tu rentres d’un voyage d’un an en Australie et à ton retour, tu intègres le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Comment est-ce possible ?
Avec un parcours atypique à l’université entre Grenoble et Lyon, j’ai étudié le génie civil, puis l’environnement des collectivités territoriales en finissant par un Master en aménagement du territoire spécialisé en transport et mobilité.
Après un an en Australie, j’avais la volonté d’aller à Paris à la fois pour le côté culturel, mais j’espérais aussi de chouettes expériences professionnelles, tout en développant mon réseau. J’avais dans un coin de ma tête le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP), car avant de partir en Australie, j’ai voulu postuler mais mon niveau d’anglais ne me le permettait pas.
Finalement, avant mon retour en France, j’ai candidaté via la page emploi du site internet du COJOP. Je voulais vraiment le service transport. En juin, juste après mon retour, j’ai eu un premier entretien téléphonique avec le service des ressources humaines, puis, j’ai eu deux autres entretiens et j’ai finalement été retenu pour le poste. Ce n’est pas parce que ce sont les JO que c’est inaccessible. De nombreux postes sont ouverts sur le site et c’est à la portée de tous.
Justement. Quelles seront précisément tes missions ? Comment te prépares-tu pour l’été prochain ?
Je ne peux pas rentrer dans les détails par souci de confidentialité. Je ne suis pas sûr d’avoir une préparation particulière pour l’an prochain. Je dois être opérationnel et apprécier mes missions très rapidement. Les Jeux sont dans moins d’un an, l’objectif est aussi de s’éclater dans le job, donc il n’y a pas de temps à perdre.
L’excitation par rapport à l’événement est vraiment présente. On a l’objectif de juillet 2024, donc on avance peu importe les obstacles. En ce qui concerne mes missions, je suis au sein de l’équipe transport du comité et je travaille sur les bus des accrédités (athlètes, médias, fédérations, volontaires et employés, diffuseurs olympiques…).
« Ce n’est pas parce que ce sont les JO que c’est inaccessible. De nombreux postes sont ouverts sur le site et c’est à la portée de tous. », Antoine Morland.
Et concernant les coulisses des Jeux olympiques. Que peux-tu nous en dire ?
Être au sein du COJOP, c’est vraiment une expérience incroyable ! C’est d’abord une expérience humaine avec des personnes de tous les horizons. Chacun a un parcours et des expériences différentes. Et puis dans les coulisses, c’est aussi l’impression d’être dans une fourmilière, de voir chacun s’activer à ses missions.
Le COJOP, ce sont 2000 personnes actuellement (4000 pour les Jeux), donc dans n’importe quel étage du Pulse (siège du comité) où vous allez, ce sont des personnes qui se remontent les manches pour réussir le plus bel événement au monde dans la plus belle ville du monde !
Et le petit plus aussi, c’est que de nombreux sportifs sont de passage au Pulse et c’est l’occasion de participer à de courts échanges avec eux. Récemment, nous avons vu Alexis Pinturault et Perrine Laffont, ainsi que le champion paralympique américain Matt Stutzman qui pratique le tir à l’arc à l’aide de ses jambes et de ses pieds.
Entre la pollution de la Seine et les retards de livraison de nouvelles lignes de métro, penses-tu que la France sera prête à accueillir cet événement l’an prochain ?
Je suis certain que les Jeux olympiques et paralympiques seront un grand événement et une réussite pour Paris et la France. Les retards des transports ont été anticipés et des solutions trouvées. Quand je vois toutes les personnes qui s’activent à tous les niveaux (COJOP, mais aussi fédérations sportives, collectivités territoriales…), personne n’a envie d’échouer (moi le premier). Donc tout sera prêt pour le 26 juillet 2024 !
Selon toi, quelles conséquences auront les Jeux olympiques pour la Franche-Comté ? En auront-elles d’ailleurs ?
Même si la Franche-Comté ne bénéficie pas de sites de compétition, je suis certain qu’un impact positif sera présent. De nombreuses collectivités se sont vu attribuer le label « Terre de Jeux 2024 » permettant de faire vivre les Jeux sur tous les territoires, pour que chacun puisse vivre l’aventure olympique et paralympique. De plus, la flamme olympique sera de passage l’an prochain dans le Doubs.
Sans indiscrétion, quelles épreuves comptes-tu aller voir ?
Je ne pourrai pas voir beaucoup d’épreuves, car je serai dans l’ombre pour participer au bon déroulement. Pour la partie olympique, j’ai uniquement des places pour le rugby à sept. Ce sera une grande première ! Et pour la partie paralympique, dont la billetterie vient d’ouvrir, je me suis vraiment fait plaisir. Pour le moment, j’ai pris des places pour le tennis fauteuil, l’escrime fauteuil, la para natation et le para athlétisme.