Alors que le loup, espèce strictement protégée, est encore loin d’avoir atteint un bon état de conservation en France, le gouvernement s’entête à poursuivre un usage abusif des tirs dérogatoires, négligeant l’avis des scientifiques et bafouant même le droit européen.
Il décrète par exemple, sans aucune argumentation, que certains troupeaux seraient non-protégeables, offrant ainsi la possibilité d’abattage de loups sans aucune mise en place préalable de moyens de protection !
Au regard de la situation démographique actuelle des loups en France et des jurisprudences récentes rendues par la Cour de Justice de l’Union européenne, FERUS, l’ASPAS, FNE, Humanité & Biodiversité et la LPO ont saisi, le 15 août 2024, le Conseil d’État d’un recours contre le gouvernement français pour excès de pouvoir.
La population de loups a régressé de manière inquiétante de 9% en 2023…
L’action en justice vise à la fois l’arrêté du 21 février 2024 fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup, et l’instruction de la préfète coordinatrice du Plan national d’actions (PNA) pour le loup et les activités d’élevage du 23 février 2024.
Avec 148 loups tués au 12 septembre, les orientations de cette politique publique ne cessent d’interroger, alors que selon les dernières données de l’Office français de la biodiversité (OFB), la population de loups a régressé de manière fort inquiétante de 9% en 2023.
C’est une première depuis le retour spontané du grand prédateur en France au début des années 90. Et d’autant plus aussi que dans les départements de présence ancienne du loup, où les moyens de protection sont mis en œuvre depuis plus longtemps, les dommages ont baissé depuis l’année dernière et le début de cette année.
Comme quoi…