Jura. Hausse du prix du gaz depuis le 1er octobre : focus sur le Jura

Depuis le 1er octobre, le prix du gaz a enregistré une augmentation de 9,5 % au niveau national, touchant particulièrement en cette saison automnale les ménages jurassiens. Faut-il utiliser une autre énergie ? Qui est concerné ? Est-ce que le gaz va encore augmenter ? Prenons la température.

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Environ 15% des ménages jurassiens se chauffe au gaz, selon l’INSEE. Un nombre non négligeable de jurassiens, qui subissent une pression supplémentaire sur leur budget avec cette nette augmentation. L’Association Jurassienne pour l’Énergie, l’Environnement et le Numérique (Ajena) avait déjà alerté sur la hausse des prix, apportant des éléments de réponses grâce à un suivi régulier des coûts de l’énergie. Des structures soutiennent également les jurassiens qui sont à la recherche de réponse ou de démarches.

Tous les ménages jurassiens concernés

Loïc De Bray est thermicien chez Soliha Jura Saône-et-Loire, une association privée qui a notamment accompagnée 319 ménages jurassiens en 2023 dans leur rénovation énergétique. Loïc Debray affirme que la pression est palpable dans le Jura : « Nous avons constaté une demande croissante d’accompagnement depuis 2018, car de nombreuses personnes n’arrivent plus à payer leurs factures, qu’elles soient au gaz, au fioul ou encore à l’électricité. »
Il ajoute que cette aide ne se limite pas aux ménages les plus modestes : « Nous accueillons aussi des ménages intermédiaires qui se retrouvent en difficulté. Ce sont souvent des personnes qui n’ont pas accès à d’autres formes d’accompagnement car il n’existe pas beaucoup de structures ou alors elles croulent sous les dossiers. »

Changer pour une autre énergie ? A réfléchir !

La situation actuelle soulève bien évidemment des questions sur l’avenir du gaz comme en témoigne le thermicien « Il y a un avenir pour les réseaux de gaz qui sont en place et qui restent opérationnels. L’intérêt est que c’est une énergie que l’on peut compter et maitriser. C’est également un meilleur combustible pour l’eau chaude sanitaire. »
Sinon, il existe deux aides mises en place par l’Etat qui permettent d’accompagner les ménages dans leurs rénovations ou transition énergétique, et qui sont bien connues : Ma prime rénov’ et Ma prime rénov’ parcours accompagné. Il est aussi possible de trouver un compromis en cas de changement.
Loïc De Bray explique « en général, les personnes qui souhaitent faire des rénovations énergétiques mais qui veulent continuer de se chauffer au gaz, on leur conseille de se tourner vers une pompe à chaleur hybride au gaz. D’une part, elle permet de maximiser le rendement à l’année et, d’autre part, elle s’associe à une petite chaudière qui permet de ne pas prendre un abonnement important au gaz. »

Pas de soutien pour le moment, mais des astuces !

Dans l’immédiat, il n’y a pas de soutien économique ni de la part de l’Etat ni à l’échelle régionale, pour les personnes qui sont au gaz. Le prix est régionalisé en fonction des zones, il n’y a aucune action concrète possible.
« Il est difficile de dire que le prix du gaz est intéressant aujourd’hui, il équivaut au prix de l’électricité il y a 10 ans. L’Etat pourrait jouer sur les taxes d’approvisionnement et pourquoi pas sur la TVA » explique Loïc Debray, qui ajoute également « il est possible cependant de mettre en place une mécanique d’économie d’énergie dans votre logement, en diminuant la température, en travaillant sur les plages horaires pour les systèmes de programmation. C’est sur du long terme, pas pendant quelques jours sinon ce n’est pas viable. »

B.B