Dole. Des caméras pour protéger les élèves autour des collèges

À Dole, les trois collèges publics sont désormais entourés de caméras de vidéoprotection. Vendredi 28 novembre, lors d’une visite au collège Ledoux, élus, police et Éducation nationale ont défendu un dispositif présenté comme une réponse aux tensions croissantes aux abords des établissements.

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Élus, représentants de l'Éducation Nationale et principaux des collèges dolois ont fait un tour des installations de vidéosurveillance du collège Ledoux.

La visite organisée vendredi 28 novembre au matin devant le collège Claude-Nicolas-Ledoux a permis de rappeler l’origine du projet. Depuis plusieurs mois, les équipes éducatives doloises faisaient remonter des situations préoccupantes aux abords des établissements. Le maire, Jean-Baptiste Gagnoux, évoque des intrusions, quelques tensions entre parents, ou encore des élèves qui « fuyaient l’établissement ». « Il y a eu plusieurs phénomènes », résume-t-il.

Ces alertes successives ont conduit la Ville et le Département à intégrer les trois collèges de Dole au réseau de vidéoprotection existant. Le dispositif représente un investissement de 174 670 € HT, financé à 48 % par le conseil départemental.

Une ville qui renforce son réseau

Au fil de la visite, le déploiement apparaît dans son ampleur. Sont déployées, 9 caméras autour du collège Ledoux, 13 autour du collège Bastié et 14 autour du collège de l’Arc. Ces installations, réalisées après plusieurs études techniques et échanges entre les services municipaux, les principaux et la police, sont toutes reliées au Centre de supervision urbain, puis au commissariat.

« Aujourd’hui, la totalité des établissements scolaires […] sont placés sous vidéo-protection », rappelle David Kleisler, chef de la police municipale. Selon lui, les flux d’élèves, notamment en fin de journée vers la gare, constituent des zones sensibles. « On peut dire aujourd’hui que tous ces jeunes sont protégés, avec des caméras quadrillant l’ensemble des secteurs. »

Le président du Département, Gérôme Fassenet, assume cet investissement. « Depuis deux ans, on sent cette inquiétude », explique-t-il, en précisant que d’autres communes jurassiennes demandent désormais le même appui.

L’Éducation nationale opère un tournant

Autre facteur notable : l’évolution nette de la position de l’Éducation nationale. Longtemps réservée sur l’usage des caméras, elle reconnaît aujourd’hui un changement de doctrine.

« Il y a quelques années, l’Éducation nationale n’était pas tellement disposée à ce genre d’instrument », admet Hervé Bronner, secrétaire général de la DSDEN du Jura. Les incidents et tensions vécus aux abords des établissements ont modifié l’approche.

Le principal du collège de l’Arc, Jacques Sagaert confirme cette évolution. Dans son établissement, les problématiques étaient devenues suffisamment régulières pour nécessiter une action rapide. « Aussi bien les professeurs que les élèves et les parents sont vraiment satisfaits du travail qui a été effectué. »

Une protection assumée, mais strictement encadrée

Les élus insistent sur un point : aucune caméra ne filme l’intérieur des collèges. « Les parties qui sont dans l’établissement ont été floutées », rappelle le principal de Ledoux, Jean-Luc Bergerot. Le dispositif reste strictement limité à l’espace public, afin de garantir le respect de la vie scolaire et de la vie privée.

Pour Gérôme Fassenet, l’enjeu n’est pas de généraliser partout, mais de répondre à la demande locale : les communes ou établissements devront solliciter l’installation « s’ils en ressentent le besoin, où Fraisans, Tavaux ou encore Saint-Claude qui nous ont sollicités pour les accompagner dans cette démarche » conclut-il.