Aujourd’hui, les poids-lourds de plus de 19 tonnes sont détournés via la RD678 sur un itinéraire plus sinueux, plus long et surtout qui impacte trois communes : Revigny, Conliège et Perrigny. Les passages étroits et délicats ont pour conséquences une insécurité, des nuisances sonores et une qualité de l’air altérée pour les habitants.
« La dernière phase de ce grand projet constitue donc une très bonne nouvelle pour les professionnels de la route mais aussi et surtout pour les riverains qui, en semaine, subissent chaque jour le passage de 350 véhicules de gros gabarits », se réjouit le président du Département, Gérôme Fassenet.
Après la construction du giratoire sur le haut de Montaigu en 2022, la création d’un passage à faune à mi-descente et la reconstruction à proximité de Perrigny du mini-tunnel passant sous la descente en 2023, la dernière phase des travaux doit démarrer cet hiver avec un déboisement aux abords de la descente.
Le lancement de la consultation des entreprises est ensuite prévu en février. Puis les travaux d’une durée estimée à six mois débuteront l’été prochain. Durant cette phase, la circulation sera maintenue dans les deux sens pour les véhicules légers utilisant les deux voies montantes. Ce dispositif impliquera d’interdire la montée des poids-lourds qui seront déviés par la vallée de La Vallière.
En 2026, le dispositif de tri des véhicules sera créé au point le plus haut à hauteur du village de Montaigu. Des portiques seront installés pour dévier les poids-lourds qui devront passer par un stop avant de se réengager dans la descente sur une voie qui leur sera spécialement dédiée. Elle sera séparée de celle des véhicules légers par des plots. Les plus de 19 tonnes devront respecter une vitesse limitée à 40 km/h.
Au plus bas, les arrivées sur le giratoire de Perrigny seront aménagés. Car après les 900 m de descente, les deux voies se resserreront sur une seule et il y aura une voie de sortie directe des Peroseys sur le rond-point. A mi-parcours, un deuxième nid d’arrêt d’urgence sera aménagé.
5 millions d’euros
L’investissement du conseil départemental pour l’ensemble de ces équipements s’élève à plus de cinq millions d’euros. « Cette quatrième voie est la meilleure solution que l’on ait trouvée. Par rapport aux routes de Salins-les-Bains, Arbois, la RN5, qui subissent des éboulements, cette voie parait solide d’après les études donc cela a du sens de réinvestir dessus », souligne Gérôme Fassenet.
Mais il ne faudra pas penser qu’il n’y aura plus aucun poids-lourd dans la vallée. « C’est vrai qu’il faudra avoir acquis une certaine expérience pour emprunter cette voie », reconnaît le président, qui a eu une expérience comme chauffeur…