Dole. Co-auteur de la loi contre le narcotrafic, Jérôme Durain est venu l’expliquer à Dole

Le sénateur de Saône-et-Loire était à Dole ce jeudi 22 mai pour parler de la loi contre le narcotrafic qu'il a coécrite avec le sénateur Étienne Blanc.

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Sans langue de bois, le sénateur Jérôme Durain a dressé le tableau peu réjouissant et pourtant véritable d'une France en proie au narcotrafic.

“Narcotrafic, quel impact sur nos territoires ?” C’était le thème d’une conférence organisée par les socialistes dolois et animée par le sénateur de Saône-et-Loire, Jérôme Durain, ce jeudi 22 mai.


Un constat sans détour 

Au micro, le membre de la chambre haute n’a pas fait dans l’angélisme et a dressé le portrait d’une France en “overdose” à la recherche de solutions pour endiguer “le tsunami blanc”, formule employée par le ministre Bruno Retailleau, pour parler du narcotrafic. Preuve que le problème est national, la loi contre le narcotrafic a été coécrite par un socialiste, Jérôme Durain, sénateur de Saône-et-Loire, et Etienne Blanc, sénateur du Rhône et membre des Républicains.

Une fibre transpartisane qui a permis au fil des auditions en commission d’enquête pendant 1 an, de rendre un rapport choc, mettant en lumière la réalité du narcotrafic en France : “C’est un trafic qui concerne tous les territoires et qui est en progression constante depuis plusieurs années et qui s’accompagne de nouvelles formes de criminalité, avec passage à tabac, des actes de barbarie parfois commis dans des zones qui n’étaient pas habituées à cela auparavant. Ce que l’on observe, c’est que ce trafic ne concerne pas seulement les grandes zones urbaines mais également la France dite des sous-préfectures”, explique Jérôme Durain qui estime avoir éclairé les pouvoirs publics avec le travail de la commission d’enquête. “Nous avons donné des informations sur ce trafic et son emprise sur le pays et la nouvelle loi va donner des outils aux forces de l’ordre.”

Une problématique qui va s’inviter aux élections municipales ?

Oui le sujet sera sur la table ! Néanmoins ce ne sont pas les maires qui iront chercher un narcotrafiquant à Dubaï ! Il s’agit d’un problème régalien“, explique le membre de la chambre des collectivités, en poursuivant : “Vous pouvez mettre autant de police municipale que vous voulez ou plus de caméras, il s’agit là d’un sujet national et c’est à l’Etat de s’en emparer. C’est pour cela que sur la fermeture des blanchisseries (commerces soupçonnés de l’argent provenant du trafic de drogue), nous avons demandé que l’ordre puisse être uniquement pris par les préfets plutôt que par les maires”. 

De l’Amérique du Sud à la France, le parcours de la cocaïne 

Une drogue qui inquiète particulièrement Jérôme Durain, est la cocaïne ! “Elle est majoritairement produite au Pérou, en Bolivie et Colombie et dont la production a été multipliée par 4 ces 10 dernières années, il y en a partout ! Les astuces pour la transporter sont de plus en plus rusées et il faut hausser notre niveau de surveillance.” 

Enfin Jérôme Durain indique que  l’article 1 de la loi prévoit la création d’un parquet anticriminalité organisé qui sera installé le 5 janvier 2026.

A moins d’un an des élections municipales, les socialistes dolois s’emparent d’un sujet de sécurité

Bien que l’on ne sache pas ce que feront les socialistes dolois pour les élections municipales, ces derniers se sont emparés d’un sujet sécuritaire, important aux yeux du maire (LR) de Dole Jean-Baptiste Gagnoux qui pendant 6 ans a beaucoup travaillé sur le sujet. Le début d’une stratégie ? A suivre…

E.S.