Comme beaucoup de Francs-Comtois, nous passons souvent des week-ends en Suisse. Fromages, chocolats, lacs, montagnes… les arguments sont nombreux pour passer la frontière. Un jour, nous décidâmes donc de sortir de notre belle Franche-Comté pour découvrir un sommet des montagnes du Jura. Et oui, nous les partageons avec nos amis helvètes ! Dans le canton de Berne, le Chasseral, reconnaissable avec son émetteur, mérite vraiment le coup d’œil. Et ce n’est pas si loin : seulement à environ 2h30 de route depuis Dole et 2h depuis Besançon. Là-bas, nous fîmes une petite randonnée. Au cours de cette marche, où nous profitâmes d’une belle vue sur les lacs alentours, nous nous arrêtâmes dans une métairie pour déjeuner. Une métairie est une ferme faisant office de restaurant.

Nous entrâmes, nous demandâmes une table et, le temps que le serveur nous installe, je partis me rafraîchir. De retour dans la pièce principale, où j’avais laissé mon compagnon, impossible de le retrouver. En terrasse, je survolai toutes les tables du regard. J’attendis. Peut-être était-il parti ailleurs ? Et là, alors que j’étais à côté d’une table, un homme m’interpella. Je me rendis donc vers lui. On se salua. Peut-être avait-il une information ? Sans pouvoir l’arrêter dans son monologue, il commença à énumérer une liste de plats. « Je prendrai une saucisse avec des röstis, un jus de pomme… ». Euuuh ! Surpris, je lui répondis gentiment que je ne travaillais pas ici. À moitié gêné, à moitié frustré, il me lança un « Ah bon, d’accord ! », presque énervé.

Après avoir retrouvé un (vrai) serveur, il me guida jusqu’à mon ami qui était dans une pièce à l’intérieur, la terrasse étant complète lorsque le serveur le plaça. Comme quoi, nos attitudes peuvent être interprétées d’une manière totalement différente de nos volontés.