J’ai droit aussi à des vacances.
Et j’ai choisi aujourd’hui pour cette rubrique de donner la parole à d’autres que moi.
Je ne doute pas que mes lecteurs -qui eux aussi ont droit à des vacances- y trouveront un soulagement bien mérité. Profitez ! La pause fraicheur, comme disent les footballeuses de l’euro féminin, risque d’être de courte durée…
« Les touristes veulent toujours aller là où il n’y en a pas » disait Sam Ewing, un humoriste américain. Si l’on en croit Pierre Dac ils n’ont pas tort puisqu’il dit pour l’avoir expérimenté que « c’est fatigant de voir les autres se reposer ».
« Mon mari m’a dit qu’il voulait passer ses vacances dans un endroit où il n’était jamais allé. J’ai répondu : -Et pourquoi pas la cuisine ? » renchérit Nan Tucket.
Pour l’académicien français Jean Mistler, « le tourisme est l’industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux ».
Toutes ces blagounettes que les dictionnaires appellent « des citations », ajoutant « humoristiques » quand ils sont enjoués et plein d’entrain, montrent un je-ne-sais-quoi de morosité caustique. Les vacances ne seraient donc pas toujours ce moment tant espéré, cette parenthèse de bonheur béat ? Et tellement mérité. Ce moment privilégié où « on n’a rien à faire et toute la journée pour le faire » selon le constat de Robert Orben.
Je vous souhaite de bonnes vacances.
Mais n’en espérez pas trop : « On n’a jamais autant besoin de vacances que lorsqu’on en revient », selon Ann Landers.
Heureusement, « rien de tel que des vacances ratées pour vous réconcilier avec une vie de labeur » nous enseigne Arnold Bennett.
N’oubliez pas le sage conseil de Jean Cocteau : « De temps en temps il faut se reposer de ne rien faire ».
Et sortez couvert : bien avant le dérèglement climatique Kathleen Oyanadel disait déjà : « Les vacances me rendent nerveuses. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est difficile de se protéger du soleil. »
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