Triangle d’Or. Grève des animateurs (trices) du périscolaire et de la cantine

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grève animateurs périscolaires Jura
Les grévistes soutenus par des parents d'élèves étaient rassemblés devant le siège de la CCAPS à Poligny.

Le mouvement de grève national des animateurs et animatrices périscolaires, lancé ce jeudi, a trouvé un écho dans le Cœur du Jura, notamment à l’ALSH d’Arbois. Localement, il met en lumière des difficultés bien concrètes : « des conditions d’embauche peu attractives, des temps très partiels, des horaires discontinus… » A cela s’ajoute une évolution des seuils d’encadrement – passée de 1 animateur pour 14 enfants à 1 pour 18 dans le cadre du PEDT – voire même 1 animateur pour 33 enfants. Tout ceci perçu par certains comme un affaiblissement de la qualité d’accueil.


Des chiffres contestés

Véronique Lambert, vice-présidente chargée de l’enfance et de la jeunes au sein de la Communauté de communes, conteste fermement : « Il n’y a jamais eu un seul animateur pour 33 enfants, je peux vous dire que c’est un gros mensonge. » Si elle reconnaît des absences imprévues, elle précise que des solutions ont été trouvées en interne, grâce à la mobilisation d’animateurs d’autres structures.

Elle souligne que ces tensions s’inscrivent dans un cadre plus large de pénurie de personnel, qui n’épargne aucun territoire : « Ce sont des temps de travail très courts, et on ne peut pas vivre avec deux heures de travail par jour. » Certaines familles, faute de solution pour le temps de midi, ont choisi de déscolariser temporairement leurs enfants. « C’est ce qui s’est effectivement produit », affirme-t-elle, justifiant le recours ponctuel à des taux dérogatoires d’encadrement.

Une réorganisation est déjà en cours et une coordinatrice périscolaire prendra ses fonctions dès le 15 juillet. En attendant, une entraide informelle entre structures a été mise en place : « La consigne était qu’ils devaient s’arranger entre eux, se téléphoner, et se dire les choses. »

Pas de difficultés à Poligny

« Oui c’est ce que disent les grévistes. Après, pourquoi y a-t-il beaucoup plus d’absents à Arbois qu’à Poligny, c’est une question qu’il faut se poser. Et puis Poligny n’est pas privilégiée parce que je suis polinoise. Je n’ai jamais donné de consignes de dire il faut mettre plus d’animateurs à tel endroit, je ne mets pas le nez dedans, ce sont les cheffes de service et le directeur qui gèrent les équipes. Je rappelle que sur les quelque 200 agents de la collectivité, seuls 15 à 20 étaient grévistes”.