C’était le 5 décembre 2024, le cyclone Chido dévastait tout sur son passage et plongeait l’île de Mayotte dans un drame humain et matériel incommensurable. Depuis, le département ultra marin panse ses plaies et une solidarité nationale s’est mise en place pour secourir la population.
Une fierté de venir en aide aux sinistrés
Parce qu’ils avaient le sentiment de devoir être sur place et agir pour l’île, quatre Jurassiens, tous salariés du gestionnaire de réseau électrique français ENEDIS, participeront aux manœuvres de reconstruction sur place.
Partis en direction de Mayotte mardi 21 janvier, ils feront partie d’une cohorte plus large de 57 personnes, dont 14 Franc-Comtois (Doubs et territoire de Belfort) et 4 Jurassiens.
Si ces agents partent pour cette mission, c’est à partir d’une base de volontariat comme l’indique le chef du groupe, Jean-Christophe Walliser Klein.
« Les volontaires ont fait part de leur envie de partir et c’est une fierté pour eux… Cela rentre aussi dans la notion de service public de nos métiers et il était important de pouvoir compter sur des équipes volontaires et motivées au vu des conditions de travail difficiles sur place. »
Cap sur Longonie au Nord de l’île
Depuis le 19 décembre, trois vagues d’agents et de matériel ont été envoyées sur place. Jean-Christophe Walliser Klein se retrouve avec ses collègues à prendre le relai d’équipes déjà là-bas avec pour mission de remettre en état le réseau électrique.
« Nous allons être basés au sein d’un campement sur la commune de Longonie à proximité d’une centrale électrique d’électricité de Mayotte (EDM). Notre champ d’action concernera principalement des communes au Nord-Ouest de l’île », explique Jean-Christophe Walliser Klein, qui devra tenir avec ses équipes des objectifs bien précis.
« Au regard des dernières remontées qui nous sont parvenues avant notre départ, nous avons bon espoir de réalimenter les clients concernés à la fin de notre séjour« , assure l’électricien qui s’attend à des conditions de travail difficiles, d’ordre météorologiques, entre autres.
« Mayotte est actuellement en été, avec de fortes chaleurs et un fort taux d’humidité, les organismes sont rapidement éprouvés et c’est pour cela que nous travaillerons essentiellement le matin. »
La sécurité est une autre source de complexité pour le travail : « L’île est sous couvre-feu et les déplacements de nos équipes sont parfois accompagnés de la gendarmerie« , témoigne Jean-Christophe Walliser Klein.
Un enrichissement et des contacts avec la population
Au-delà de la remise en fonctionnement du réseau électrique, il y a aussi une dimension humaine et solidaire renforcée par la géographie des lieux : « Nous avons des retours très touchants des agents déjà mobilisés à Mayotte, avec des photos, ils agissent souvent dans des communes très petites, directement à la rencontre de la population où tout le monde se connait et le lien devient très fort avec les élus et les associations », conclut Jean-Christophe Walliser Klein.
D’autres nouvelles des agents mobilisés à Mayotte devraient nous parvenir dans les jours prochains.
