Montfleur. Démission du maire et de quatre élus ? Crise municipale : violences et pressions conduisent à une démission collective !

Coup de tonnerre à Montfleur. Le maire Jean-Claude Nevers a annoncé sa démission, suivie de celles de ses deux adjoints, Jacqueline Aurine et Michel Chavant, ainsi que de deux conseillers municipaux, Sylvie Pasquelin et André Ackerman. Une décision forte, motivée par un climat de tensions persistantes, de violences et de pressions qui, selon les élus, rend impossible la poursuite de leur mission au service de la commune.

0
338
Montfleur démission maire tensions
Jacqueline Aurine, Jean-Claude Nevers, Michel Chavant, Sylvie Pasquelin.

Une opposition ancienne aux changements engagés dans la commune

À la tête de la municipalité depuis plusieurs années, Jean-Claude Nevers évoque un contexte devenu progressivement conflictuel. « Une partie des habitants n’accepte pas les changements, ni l’évolution des règles et des lois en général », explique-t-il. Cette contestation, longtemps latente, aurait profondément fragilisé le fonctionnement de l’équipe municipale.

Le maire précise que la situation s’est nettement dégradée à partir de mars 2023, avec l’arrivée de nouveaux élus. « Depuis cette période, les pressions, le harcèlement et les tentatives de discrédit se sont multipliés, avec pour objectif de démolir le travail que nous avions construit avec sérieux et dévouement », affirme-t-il.

Incendies, menaces et plaintes : une escalade de faits graves

Au-delà des tensions politiques, la commune a été le théâtre de faits particulièrement préoccupants. Des véhicules incendiés, des tombes profanées au cimetière communal et la mairie elle-même a été la cible d’un incendie. Les élus font également état de lettres anonymes diffamatoires et de menaces de mort.

« Ces derniers mois, la violence a franchi un cap », déplore le maire. Cette situation avait déjà conduit, en 2024, à la démission d’une conseillère municipale, rendant nécessaires des élections complémentaires. Au total, une quinzaine de plaintes ont été déposées auprès des autorités compétentes.

« Nous refusons de cautionner un climat d’intimidation »

Les cinq élus démissionnaires tiennent à souligner qu’ils ne désignent aucune personne en particulier. Leur décision n’est pas dirigée contre des individus, mais contre un climat général qu’ils jugent délétère. « Ce n’est pas un abandon, insistent-ils. Nous refusons de cautionner un système d’intimidation, de déstabilisation et de blocage permanent. »

Selon eux, continuer à exercer leurs fonctions dans ces conditions reviendrait à banaliser des méthodes incompatibles avec le débat démocratique et l’engagement local.

Une rencontre attendue à la préfecture

Jean-Claude Nevers doit être reçu prochainement à la préfecture. Le maire a indiqué qu’il n’envisage pas de rester en fonction au-delà du 31 décembre. Toutefois, si les autorités de l’État lui demandaient d’assurer une continuité temporaire, il poserait des conditions strictes.

Parmi les pistes évoquées figurent une mise sous tutelle de la commune par la préfecture, ainsi qu’un éventuel rattachement de Montfleur à d’autres communes voisines, afin de garantir une gestion apaisée et sécurisée.

Une commune dans l’attente de solutions

La démission simultanée du maire et de quatre élus plonge Montfleur dans une période d’incertitude institutionnelle. Les habitants, comme les acteurs locaux, attendent désormais les décisions de la préfecture pour assurer la continuité des services publics et tenter de rétablir un climat plus serein au sein de la commune.