Emploi : la théorie des vases communicants ?

Le nombre de chômeurs s'élève désormais à 3,028 millions de personnes en France (hors Mayotte), selon les chiffres publiés mercredi dernier par le ministère du Travail. En revanche, si le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a augmenté de 0,6% au troisième trimestre, il baisse de 3,8% sur l'année. Alors qu'en sera-t-il demain ? Décryptage national et local, suivi d'éléments de réponse.

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Back view of employer reading resume focus on document, job applicant waiting for hiring decision at desk on background. Hiring manager studying long list of candidates achievements and experiences

Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté légèrement au troisième trimestre 2023. Selon une récente étude de l’OFCE, cette tendance pourrait se poursuivre. Bien mauvaise nouvelle pour le gouvernement, qui veut s’était promis d’atteindre le plein-emploi d’ici 2027 !
Concrètement, le nombre de personnes sans activité en catégorie A, la plus révélatrice, augmente de 0,6% pour atteindre 3,028 millions de personnes sur l’ensemble du territoire (Outre-mer sauf Mayotte). Si l’on ajoute les personnes en activité réduite (catégorie B et C), la hausse est cependant moins forte (+0,2%), à 5,076 millions de personnes.
Paradoxalement, sur un an, la tendance reste bonne avec une baisse du nombre de chômeurs de 3,8%.
Mais un autre mauvais résultat s’avère notable : le nombre de jeunes de moins de 25 ans inscrits à Pôle emploi a progressé de 2% et de 3,2% sur un an !

En Bourgogne-Franche-Comté

Au troisième trimestre 2023, en Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne sur le trimestre à 100 300.
Ce nombre augmente de 0,7 % sur le trimestre (soit +730 personnes) et diminue de 2,3 % sur un an.
Toujours sur le plan régional, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité (catégories A, B, C) s’établit en moyenne à 194 370 au troisième trimestre 2023. Ce nombre baisse de 0,2 % sur le trimestre (soit –400
personnes) et de 2,4 % sur un an.

Département par département, le Jura toujours en tête !

Les évolutions sur le trimestre du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A se situent entre +0,3 % en Côte-d’Or et dans le Doubs et dans l’Yonne et dans le Territoire de Belfort et +2,0 % en Saône- et-Loire. Sur un an, elles se situent entre –5,0 % dans la Nièvre et –0,3 % dans le Jura.
Plus globalement, les évolutions du nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C se situent entre –0,5 % en Haute-Saône et +0,2 % dans le Jura et en Saône-et-Loire pour les évolutions sur un trimestre. Sur un an, elles se situent entre –4,4 % en Haute-Saône et –0,5 % dans le Jura.

Entre âges, genres… et durée d’inscription 

En Bourgogne-Franche-Comté, sur un trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 1,2 % pour les hommes (–2,0 % sur un an) et de 0,3 % pour les femmes (–2,5 % sur un an).
Encore sur ce dernier exercice trimestriel, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente en Bourgogne-Franche-Comté de 2,4 % pour les moins de 25 ans (+1,7 % sur un an), de 0,7 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (–1,7 % sur un an). Il reste stable pour ceux âgés de 50 ans ou plus (–5,2 % sur un an).
Le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est aussi stable pour les hommes
(–1,8 % sur un an) et recule de 0,4 % pour les femmes (–3,0 % sur un an).
Quant à ceux des demandeurs d’emploi en catégories A, B, C, il augmente en Bourgogne-Franche-Comté de 0,7 % pour les moins de 25 ans (–2,1 % sur un an), recule de 0,4 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (–2,5 % sur un an) et de 0,3 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (–2,5 % sur un an).
Sur la même base statistique, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus diminue de 0,9 % (–6,9 % sur un an) tandis que celui des inscrits depuis moins d’un an progresse de 0,3 % (+1,5 % sur un an).
L’ancienneté en catégories A, B, C est mesurée par le nombre de jours où le demandeur d’emploi a été inscrit, de façon continue, en catégories A, B, C. Une sortie d’un jour de ces catégories réinitialise l’ancienneté. D’autres indicateurs, tel que le nombre de personnes
inscrites en catégorie A un certain nombre de mois sur une période donnée, peuvent éclairer d’autres dimensions de l’ancienneté ou de la récurrence sur les listes de Pôle emploi dans ces catégories.

Le bilan des entrées et des sorties

Enfin, toujours dans notre région, le nombre moyen d’entrées en catégories A, B, C au troisième trimestre 2023 augmente de 2,3 % par rapport au trimestre précédent (+2,7 % sur un an).
Au troisième trimestre 2023, les entrées pour rupture conventionnelle (–0,8 %), autre licenciement (–3,3 %) et première entrée sur le marché du travail (–7,3 %) sont en baisse. Les entrées pour fin de contrat (+3,0 %), fin de mission d’intérim (+1,2 %), démission (+2,7 %), licenciement économique (+3,6 %), retour d’inactivité (+2,8 %), réinscription rapide (+5,1 %), autres motifs (+4,0 %) et motif indéterminé (+5,3 %) sont toutes en
hausse…
En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre moyen de sorties de catégories A, B, C au troisième trimestre 2023 diminue de 3,9 % par rapport au trimestre précédent (–2,1 % sur un an). Ainsi, les sorties pour reprise d’emploi déclarée (–3,5 %), entrée en stage ou en formation (–2,7 %), arrêt de recherche (–3,5 %), cessation d’inscription pour défaut d’actualisation (–4,2 %) et radiation administrative (–8,5 %) sont en baisse. Seules les sorties pour « autres cas » (+0,6 %) sont en hausse.
Règle immuable : moins plus moins est égal à plus… de demandeurs d’emploi !