Dans le département, classé au niveau national 62e en matière de violences et 78e pour les atteintes aux biens, les priorités du plan d’actions sont les violences intrafamiliales et sexuelles, la lutte contre les stupéfiants, la présence sur la voie publique et « coproduction de sécurité », la délinquance routière, les cambriolages et atteintes aux biens, ainsi que la surveillance des frontières et l’immigration irrégulière.

Véhicule Volvo XC40

En matière de lutte contre les stupéfiants, une opération de démantèlement d’un trafic de stupéfiants s’est déroulée à Dole les 10 et 11 février derniers, dans le quartier des Mesnils-Pasteur. 150 policiers ont été mobilisés. De l’argent a été saisi et près de 5 kg de produits stupéfiants (résine et herbe de cannabis, cocaïne) d’une valeur marchande estimée à près de 45 000 €.

« Si cette opération a eu lieu, c’est parce que ce point de deal était installé et bien identifié, explique le maire, Jean-Baptiste Gagnoux. Je l’ai vivement souhaitée. Cela nécessitait d’abord un travail très important d’enquête. » Pour l’élu, « on a été efficaces car il y a eu un travail de partenariat ». Des CRS en renfort ont été obtenus par le préfet. La mairie, la police nationale, la police municipale, les douanes, la justice, ont œuvré ensemble.

« Les habitants du quartier et de Dole sont satisfaits de la réponse de l’Etat à ce problème. Nous sommes actifs, attentifs, à ce que le point de deal ne soit pas remis en place, ni là ni ailleurs ! Toutes les informations qu’on nous remonte, nous y prêtons attention. La réponse judiciaire doit être là, elle a commencé. »

Ne laisser aucun trafic s’installer « ni à Dole ni ailleurs »

Et d’insister : « Il n’y a pas de raison qu’on laisse aucun trafic s’installer ni à Dole ni ailleurs. Nous avons encore les moyens d’éradiquer ces trafics. Il y a des endroits en France où on ne maîtrise pas ces trafics. Notre obsession est de ne pas être dans ces situations qui s’installent et se développent ».

Dans cette affaire, sept personnes ont été présentées au tribunal judiciaire de Lons-le-Saunier. La substitut du procureur, Dominique Gendry, précise que trois ont déjà été jugées et condamnées. Une première à 18 mois d’emprisonnement dont 9 avec sursis probatoire pendant deux ans, avec l’interdiction de paraître dans le quartier pendant deux ans. Une deuxième et une troisième à la même peine :  20 mois dont 10 avec sursis et l’interdiction de paraître pendant cinq ans.

Quatre individus feront l’objet de comparutions à délai différé. Ils sont détenus provisoirement dans l’attente de leur jugement. Des réponses pénales ont été apportées pour plusieurs dizaines de consommateurs identifiés.

La phrase

« Ces plans reposent sur une philosophie d’action à laquelle je crois : la subsidiarité. Dans notre Etat encore trop jacobin, elle est essentielle. Car Paris ne sait pas tout ! Ce n’est pas au ministre que je suis de dire quelle patrouille placer à tel carrefour : la sécurité du quotidien est d’abord une affaire de terrain. »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur