Dole. Le musée des beaux-arts de Dole est de nouveau ouvert

Un éclairage écoresponsable qui magnifie les œuvres, un nouveau parcours de visite, une signalétique renforcée… Tous ces éléments permettent de faciliter l’expérience de visite des amateurs d’art. Six mois de travaux ont été nécessaires.

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Samuel Monier, responsable des collections, explique la prise de position politique de Bernard Rancillac avec son oeuvre
Samuel Monier, responsable des collections, explique la prise de position politique de Bernard Rancillac avec son oeuvre "Notre sainte Mère la Vache".

1 400 personnes ! C’est le nombre de curieux qui ont profité du week-end de réouverture du musée des beaux-arts de Dole pour venir voir le résultat de six mois de travaux.


Le vendredi 16 mai en soirée, les personnalités s’étaient succédé au micro pour dire leur joie de voir ce projet aboutir et le résultat. Et tout d’abord le directeur des lieux, Sébastien Sévery. « A cette époque, nous ouvrons une nouvelle exposition. Aujourd’hui, non seulement nous lançons « Regards actuels sur la figuration narrative », mais nous fêtons aussi la fin des travaux. »

Le passionné a précisé que « tout le monde est très content du résultat. Le musée des beaux-arts de Dole est apprécié, mais nous avons essayé de faire quelque chose d’encore plus moderne ».

Il est revenu sur le nouveau parcours permanent avec deux salles au rez-de-chaussée consacrées à l’histoire de Dole, de la première mention de la ville vers 990 à 1980 lorsque le musée et les archives municipales ont été transférés dans le pavillon des officiers.

La salle au premier étage est réservée à l’art et la couleur. A chaque salle correspond une couleur et à chaque couleur différentes œuvres. « La couleur est un incontournable dans l’art. Nous avons pris beaucoup de plaisir à faire cette exposition. »

Sébastien Sévery a enfin rappelé que l’entrée au musée est gratuite et qu’il est ouvert au plus grand nombre.

Les commissaires de l’exposition temporaire (prévue jusqu’au 5 octobre), Evelyne Artaud et Bruno Bernard, ont ensuite été invités à prendre la parole. Ils ont expliqué que cette exposition itinérante qui s’arrête en premier à Dole a pour base la collection du Fonds de dotation Eur’Art. Son président, Dominique Defontaines, également présent, a acquis d’importantes œuvres d’artistes de la figuration narrative, sur une période allant de 1964 à 1977. L’exposition ira également à Chambéry et à l’Hospice Saint-Roch à Issoudun. Evelyne Artaud a expliqué que les artistes d’aujourd’hui renouent avec l’esprit collectif qui régnait alors.

Jean-Philippe Lefèvre, conseiller municipal délégué chargé des politiques culturelles et patrimoniales, s’est réjoui de « raconter enfin notre longue histoire. En Franche-Comté, il n’y a pas un endroit où on la raconte ! ». L’élu a également précisé que les salles d’archéologie ouvriront en septembre, « un utile complément ». « Les deux salles d’histoire ont l’ambition de faire une porte d’entrée pour notre ville pour les touristes. Nous avons vraiment travaillé à la démocratisation de l’accès à la culture, oui le musée est plus inclusif ! »

Plus moderne

« Ce musée a 45 ans ici et il y avait une nécessité de pouvoir l’améliorer, d’apporter une modernité », a enchaîné Jean-Baptiste Gagnoux. Un travail important a été mené à l’intérieur, mais aussi dans le jardin. L’investissement est important, il avoisine les 500 000 euros. « Il y a eu aussi une réflexion sur l’éclairage qui vous a marqué lors de votre visite. Il y a une belle mise en valeur des œuvres, une vraie différence, l’apport qualitatif est important. »

Le maire a encore parlé d’un objectif environnemental atteint avec le passage aux LED. Avec les parcours et la signalétique améliorés, « nous avons un outil culturel important et performant par rapport à d’autres villes de même taille ».

L’élu s’est enfin réjoui que le musée mêle art, histoire et archéologie. « Un musée est aussi l’expression du passé. Il n’y a probablement pas assez de lieux pour raconter l’histoire de Dole. Les nouvelles générations comprendront aussi comment notre ville s’est construite. »

Les derniers mots sont revenus au préfet, Pierre-Edouard Colliex. Il a fait un clin d’œil à son homologue dont l’arrêté supprimant l’autorisation de l’accent circonflexe sur Dole en 1962 est affiché dans une des salles consacrées à l’histoire de la ville. « Ce préfet a été utile, mais l’arrêté n’est pas encore complètement respecté ! » Il a surtout salué ce projet qui « peut contribuer à la fierté des habitants » tout en rappelant que « l’Etat veut garantir à tous un accès de qualité à la culture ».

L'équipe du musée et les élus
L’équipe du musée et les élus sont satisfaits du résultat des travaux.

Une nouvelle exposition temporaire

Le musée des beaux-arts de Dole présente l’exposition « Regards actuels sur la figuration narrative » jusqu’au 5 octobre. Elle est organisée en partenariat avec Eur’Art, fonds de dotation pour la création européenne, et coproduite avec le musée des beaux-arts de Chambéry ainsi que le musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun.

Cette exposition a pour base la collection du Fonds de dotation Eur’Art. Son président, Dominique Defontaines, a acquis d’importantes œuvres d’artistes de la figuration narrative sur une période allant de 1964, date de la première exposition « Mythologies quotidiennes », jusqu’en 1977, celle de la seconde exposition, présentées toutes deux au musée d’art moderne de la ville de Paris.

« Il y a une multiplicité de nationalités ici. Il y a un brassage et des dialogues d’artistes d’horizons différents, mais qui se retrouvent autour de l’importance de réinvestir le champ du réel », présente Evelyne Artaud, commissaire de l’exposition avec Bruno Bernard.

L’exposition est riche entre les œuvres de Dominique Defontaines et celles du musée des beaux-arts de Dole. Les artistes exposés sont : Valerio Adami, Gilles Aillaud, Bernard Alleaume, Eduardo Arroyo, René Bertholo, La Coopérative des Malassis, Leonardo Cremonini, Henri Cueco, Dado, Equipo Crónica, Erró, Franta, Gérard Fromanger, Gérard Gasiorowski, Alain Jacquet, Peter Klasen, Bernard Moninot, Jacques Monory, Bernard Rancillac, Antonio Recalcati, Peter Saul, Gérard Schlosser, Peter Stämpfli, Hervé Télémaque, Jan Voss.