L’Édito. Le zèbre

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Enfant à haut potentiel intellectuel
enfant à haut potentiel intellectuel

Le 11 février dernier marquait la date anniversaire des 20 ans de la loi handicap adoptée en 2005. L’occasion pour les institutionnels et différents acteurs du monde du handicap de se pencher sur les avancées et le travail qui reste à faire. Vivre avec un handicap ne se voit pas toujours. Les enfants, qui plus tard deviendront des adultes à Haut Potentiel Intellectuel (HPI), mériteraient qu’on leur consacre une politique volontariste.

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Cette particularité, souvent considérée comme une chance, peut parfois s’avérer un fardeau quand le pronostic tombe. Certains parents se retrouvent bien souvent démunis face à un long chemin de croix pour la réussite scolaire de leurs enfants car le système scolaire leur est inadapté.

La détection se fait souvent après une demande des instituteurs ayant observé un vocabulaire très riche chez l’élève, des difficultés dans son interaction avec les autres, une grande curiosité… Dans le meilleur des cas, l’élève HPI réalisera une scolarité brillante mais pour beaucoup elle sera très chaotique et la famille s’entendra souvent dire : « Mais si il est si intelligent, pourquoi ne réussit-il pas à l’école ? ».

Et bien parce qu’il s’ennuie ! L’enfant précoce se révèlera souvent comme un enfant perturbateur voire ingérable, on dira alors qu’il est hyperactif, entre autres. Il ne se créera néanmoins pas systématiquement l’inimitié de ses professeurs qui verront en lui un enfant attachant surtout en sortie scolaire, loin de la classe et du tableau dont il a horreur. Cet élève si particulier n’aura bien souvent aucun ami et finira par être déscolarisé…

En grandissant, l’ennui s’atténue un peu malgré tout. Arrivé au collège et encore plus au lycée, là encore les difficultés d’intégration dans la société perdurent. Il est avant-gardiste, exigeant et perfectionniste et son attitude peut parfois être prise pour de la prétention par certains. Certains d’entre eux sont malheureux, ne trouvent pas leur place dans ce monde et finissent en dépression, ils se sentent incompris, sont souvent humiliés, mis à l’écart malgré leurs grandes capacités… et au final, l’entrée dans le monde du travail reste tout aussi compliqué que la scolarité.

La députée Justine Gruet aura la charge dans une mission diligentée par l’Assemblée d’évaluer le bilan de cette loi. Cette dernière a toujours développé une sensibilité sur les questions d’handicap et bien avant d’intégrer les bancs du Palais Bourbon. Dans cette tâche et pour étoffer ses témoignages et rattraper le retard du système scolaire français sur ses voisins scandinaves, je l’invite donc à rencontrer les parents de ces jeunes enfants « attachiants » ainsi que les adultes concernés.

E.S.