Semaine du 14 au 20 février
Le 18 février 1892, un article du Petit Comtois fait état d’une information reprise dans différents journaux renvoyant directement à la guerre franco-prussienne (1870-1871).
En juillet 1870, le Second Empire déclara la guerre à la Prusse. Peu après, la défaite de la France fut totale, si bien que les Prussiens occupèrent certains territoires français.
Dans cet article, il est précisé que la « Société des engagés volontaires de 1870-71 à Lyon revendique l’honneur de compter dans ses rangs le plus jeune des engagés [;] M. François Pacaud, actuellement marchand de vins, à Lyon ».
Né à Cousance (à une douzaine de kilomètres de Saint-Amour) le 11 décembre 1856, François Ernest Pacaud s’engagea à Lyon le 14 septembre 1870 à l’âge de 13 ans, quelques jours après la défaite de Sedan (2 septembre 1870) et la proclamation de la IIIe République (4 septembre 1870). En pleine guerre franco-prussienne, François Pacaud « fit campagne avec le 57e de marche des légionnaires du Rhône, et assista aux batailles de Nuits et de Sainte-Marie ». La bataille de Nuits-Saint-Georges se déroula le 18 décembre 1870.
François Pacaud fut aussi blessé à la retraite de Montbéliard. Il fut ensuite fait prisonnier à Ouhans, avant de s’enfuir pour rejoindre son régiment à Romans.
Il fallut attendre le 10 mai 1871 pour qu’un traité de paix soit signé à Francfort-sur-le-Main. Perdante, la France se vit amputer de l’Alsace et de la Moselle.
Le Petit Comtois, 18 février 1892, numéro 4012, page 3.