Ce périple, ils le préparaient depuis deux ans, et même s’ils ont démarré sur des étapes de plat donc plus faciles, la canicule qui régnait sur la vallée du Rhône sur des routes sans ombre leur a fait se demander un peu ce qu’ils faisaient la, mais comme ils le disent : « En vélo, on peut voir le paysage défiler au rythme du temps. C’est parfois très dur mais quand on sait pourquoi on le fait, cela donne un coup de pouce au moral et on continue ».
Les étapes étaient en moyenne de 76 kilomètres, la plus longue faisant 105, avec une ascension de 15 kilomètres à l’arrivée.
Le matériel a lui aussi souffert avec pas mal de pannes qui les obligeaient à s’arrêter pour réparer et parfois changer des pièces.
Une rencontre improbable avec Fred Mazuir, le peintre bien connu de Longchaumois.
Charles Deffeuille nous raconte :
« Nous passions à Maubourguet, commune du Tarbes ou une nuit des peintres était organisée, avec la vente aux enchères des toiles au profit de la commune. En passant, nous apercevons une voiture immatriculée 39 avec Fred Mazuir, que je connaissais de vue, qui en descendait. Nous l’avons interpellé et avons pu discuter plus d’une heure avec lui ou il nous a raconté son riche vécu. Il nous a d’ailleurs invité à son atelier à Longchaumois dès notre retour. Une rencontre improbable, fruit du hasard ».
Une aventure humaine que beaucoup partagent
En France, beaucoup de personnes leur ont ouvert leurs portes puisque ils ont pu passer 12 nuits chez l’habitant et seulement 3 sous la tente. Par contre en Espagne, ils ont dormi dans les auberges relais dédiées aux pèlerins. Chaque rencontre était prétexte à parler de leur projet. En Espagne, les rencontres étaient beaucoup plus cosmopolites car ils côtoyaient des gens venus du monde entier :
« Nous avons pu discuter avec des gens de toute origine, de toute culture qui nous racontaient le chemin qui les avaient mené à tenter cette aventure humaine. Certains avaient un but religieux, mais beaucoup venaient simplement se ressourcer et se retrouver face à eux même dans une aventure ou le sacré rencontre le profane ».
Un dépassement sportif au profit d’une œuvre…
Pour certains du groupe, il y avait un aspect religieux mais initialement le but était un dépassement sportif au profit d’une œuvre. Ils ont pris à leur compte les valeurs du Secours Catholique qui sont l’aide aux plus démunis de toute origine et toute croyance : « Nous pensons que l’on a repoussé nos limites, preuve qu’avec de la volonté, on peut réussir et entreprendre des choses qui paraissent impossibles avec de la persévérance et du courage ».
Une cagnotte qui a déjà dépassé l’objectif !
L’objectif de la cagnotte était de récolter 1 euro par kilomètre parcouru soit 1400 euros. Celle-ci se termine le 8 septembre mais a déjà dépassé son objectif. Les trois amis comptent relever dans l’avenir d’autres défis, mais pour l’instant ils se laissent le temps de la réflexion, car leurs études les attendent en cette période de rentrée.
Nos « Beuyos » tiennent à remercier les personnes qui les ont accueilli sur le trajet et celles qui ont participé à la cagnotte et sans qui rien n’aurait été possible.


