Dormez sur vos deux oreilles !
Tel est le message envoyé par un déploiement de force depuis le 12 novembre : huit militaires équipés de leurs gilets pare-balle et de leur fusil d’assaut ont patrouillé à Lons-le-Saunier dans les lieux les plus fréquentés, ainsi qu’à Saint-Claude.
Selon le lieutenant-colonel Bernasconi, délégué militaire départemental du Jura, cette montée en puissance de l’opération Sentinelle fait suite au récent attentat de Nice, où trois morts furent à déplorer et à un contexte général plus tendu.
« Notre mission touche à la lutte contre le terrorisme, avec l’appui de la gendarmerie et de la police, sous la coordination du Préfet du Jura » a-t-il relaté.
La force tranquille…
Une mission essentiellement dissuasive car « nous n’avons pas de pouvoir de police judiciaire, nous ne pouvons donc ni procéder à des fouilles, ni contrôler des identités ».
Et encore moins contrôler les attestations dérogatoires de sortie liées au confinement : rien à voir donc avec le contexte sanitaire et la Covid.
Par contre, « les soldats patrouilleront à pied et en véhicule de façon à rayonner autour de plusieurs villes » a expliqué le délégué militaire départemental du Jura, l’idée étant que « Sentinelle peut être partout et tout le temps ».
Si le carnet de route initial ne prévoit que quelques semaines de déploiement, tout porte à croire que les soldats enchaîneront sur les fêtes de fin d’année, en particulier autour des centres commerciaux. Si déconfinement il y a, « les fêtes représentent une période de vulnérabilité » constate David Bernasconi.
Il faudra donc s’habituer à voir ces patrouilles, leur contingent initial de 3.000 hommes vient d’ailleurs d’être porté à 7.000 pour couvrir toute la France.
Une présence pourtant assez inhabituelle dans notre paisible département, et qui questionne certains jurassiens…
