
Une enfance franc-comtoise
Jean Louis Léon Guignard étudia à l’école de Mont-sous-Vaudrey. Se révélant être particulièrement brillant, l’abbé Bouvier lui donna des leçons de latin. Celui-ci l’encouragea alors à poursuivre ses études. De ce fait, Léon Guignard continua à se nourrir intellectuellement à Dole, au pensionnat des Orphelins.
En août 1870 – alors que la guerre franco-prussienne (1870-1871) faisait rage – il obtint, à Besançon son baccalauréat ès lettres. Ce diplôme en poche, il se rendit à Paris pour étudier à l’École de Pharmacie. Un parcours déjà peu fréquent, à la fin du XIXe siècle, pour un fils de cultivateurs…
Un Jurassien directeur de l’École de Pharmacie de Paris
En 1876, il débuta son internat en pharmacie dans les hôpitaux de Paris. Simultanément inscrit à la Sorbonne, il devint, en 1882, docteur ès sciences. Ensuite, il fut préparateur de botanique au laboratoire des Hautes-Études du Muséum avant d’aller travailler à la Faculté des sciences de Lyon de 1883 à 1887. Parallèlement, il dirigea le jardin botanique de la Tête d’or.
En 1887, il fut nommé professeur de botanique à l’École de Pharmacie de Paris. Il en devint le directeur de 1900 à 1910. Pendant plusieurs décennies, tout en poursuivant ses recherches essentiellement consacrées aux végétaux, il dispensa de nombreux cours.
L’apothéose d’une carrière
Léon Guignard accumulait les succès. Son talent et son travail lui permirent d’être élu, le 11 février 1895, membre de l’Académie des sciences. Le Jurassien était à l’Institut de France. Aussitôt, en juillet 1895, le village natal du scientifique nomma une rue en son honneur. Trois années plus tard, Léon Guignard fut accueilli à l’Académie de médecine. Au cours de sa carrière, il fut également membre associé de l’Académie nationale de pharmacie.
Ayant mené de multiples travaux notamment un sur la fécondation des tulipes (ouvrage que la rédaction vous recommande, évidemment), il enchaînait les publications. Léon Guignard fut même co-directeur du journal américain, la Botanical Gazette.
Après avoir été élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur en 1895, il en devint officier en 1905 puis commandeur en 1920. En 1919, acmé probable de sa carrière, il fut nommé président de l’Académie des sciences. Cette même année, il prononça un discours patriotique remarqué.
La postérité du scientifique
Le 7 mars 1928, âgé de 75 ans, le savant décéda à Paris. Le 19 octobre 1930, une plaque de marbre ainsi qu’un médaillon en bronze furent installés sur la façade de la maison paternelle du savant. Ceux-ci sont toujours visibles.
Trois années plus tard, le 26 juin 1933, un buste du Jurassien fut inauguré dans le jardin de la Faculté de Pharmacie.
Ayant reçu divers prix au cours de son existence, Léon Guignard légua des avancées précieuses sur la compréhension de certaines espèces végétales.